Un élève de 13 ans et demi du collège du Roy d'Espagne (9e arrondissement), dans les quartiers sud de Marseille, a été blessé au cou...
Un élève de 13 ans et demi du collège du Roy d'Espagne (9e arrondissement), dans les quartiers sud de Marseille, a été blessé au couteau par un camarade mardi à l'heure de la récréation, a-t-on appris de sources concordantes.
Une bagarre, qui s'est déroulée dans les étages de l'établissement et non dans la cour, et donc "a priori sans témoin", a opposé les deux jeunes pour des raisons encore indéterminées, a-t-on appris auprès du parquet de Marseille.
L'agresseur présumé, âgé de 14 ans et demi, a été interpellé à l'extérieur de l'établissement et placé en garde à vue, selon le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, qui a fait état de "17 estafilades" recensées sur le corps de la victime, "essentiellement au thorax".
"Il s'agit d'une agression sans raison apparente", a expliqué M. Dallest, évoquant des "regards" et des "insultes".
L'agresseur a ainsi expliqué aux enquêteurs que la victime lui aurait dit "va niquer ta mère" et qu'en réponse il l'aurait "planté", a affirmé à l'AFP le procureur, ajoutant qu'une "présomption de tentative d'homicide volontaire" était retenue à ce stade.
"C'est une querelle d'ados avec un passage à l'acte qui ne s'explique pas", a-t-il résumé. "Il y aurait pu avoir un drame, vu la multiplicité des coups et la zone touchée", a-t-il noté.
L'agresseur est originaire de la cité voisine de la Cayolle et ne se trouvait pas dans la même classe que la victime, selon une source proche de l'enquête. Pour Michèle Garnier, secrétaire départementale du Snes-FSU et ancien professeur du collège, il était connu pour être un élève difficile.
L'adolescent blessé, qui habitait, selon un de ses amis, une autre cité du quartier, la Soude, a été transporté à l'hôpital de la Timone. Ses jours ne sont pas en danger.
D'après des témoignages recueillis sur place, tous deux étaient scolarisés en quatrième.
C'est un collégien qui a trouvé la victime dans un couloir, a dit à la presse le père de cet élève.
"La (principale) nous a dit que l'agresseur n'était pas dans son état normal, ses copains ne l'ont pas reconnu", a déclaré Michael Monteleone, gendarme de profession, frère d'un élève de sixième et lui-même ancien élève du collège.
Une cellule d'écoute a été mise en place. Des représentants de l'équipe mobile académique de sécurité se sont rendus dans ce collège présenté comme relativement tranquille. L'établissement compte 498 élèves et une trentaine de professeurs, selon un porte-parole de l'inspection académique.
Les cours n'ont pas eu lieu mardi après-midi, le corps enseignant s'étant réuni pour évoquer la situation.
"C'est désolant et effrayant, mais que peut-on faire ? En tout cas, mon enfant ne retourne pas à l'école cet après-midi", a réagi une mère d'élève, Laure. Deux pères disaient envisager de changer leurs enfants d'établissement.
La Sûreté départementale a été chargée des investigations.
source: lamontagne.fr
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