La plate-forme nationale de lutte contre la violence a été lancée samedi au Foyer des femmes de Moroni. L'association Subuti Wambe, à l...
La plate-forme nationale de lutte contre la violence a été lancée samedi au Foyer des femmes de Moroni. L'association Subuti Wambe, à l'avant-garde de ce combat, entend poser "des actions concrètes pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des enfants". La plate-forme se veut un instrument de concertation et de collaboration entre les institutions et les acteurs œuvrant dans le domaine. Il faut dire que la violence constitue aujourd'hui une préoccupation majeure pour les autorités nationales. Principales victimes de ce fléau, les femmes et les enfants, déjà très vulnérables, de par leur statut, méritent plus de protection. Malheureusement, aux Comores, la société et les structures étatiques chargées de cette thématique semblent avoir un train de retard.
Dans ses recommandations, la plate-forme régionale de l'Océan indien préconise la mise en place d'une structure de coordination pour la lutte contre la violence. Elle en appelle à l'engagement ferme de tous "dans une action concrète en vue d'éliminer toute forme de discrimination à l'égard des femmes et des enfants". Selon la présidente de Subuti Wambe, Halima Abdoulkarim, "on constate une recrudescence des actes de violence contre les femmes, en privé et en public, et contre les mineurs. Les droits de la femme et de l'enfant sont universels et indissociables des droits de l'homme". Lors de ce lancement de la plate-forme nationale, on a pu entendre les témoignages poignants de victimes de maltraitances de la part de leurs familles d'accueil. Des filles violées par leur proche entourage ont également raconté leur calvaire. Subuti Wambe s'est engagée à faire respecter les droits des femmes et à faire appliquer les conventions et textes signés et ratifiés par l'Etat comorien en matière d'élimination des pratiques discriminatoires et oppressives.
La bâtonnière Harmia Ahmed a montré que ce combat n'était pas seulement celui de la justice, mais "c'est un combat de tout le monde et une question qui doit préoccuper aussi les hommes".
Andhumati : alwatwan
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