Des responsables des agences de voyages vont porter plainte contre le ministère des Affaires islamiques. Ils l’ont annoncé, hier, au cours d...
Des responsables des agences de voyages vont porter plainte contre le ministère des Affaires islamiques. Ils l’ont annoncé, hier, au cours d’une conférence de presse, à Moroni.
«Une enquête doit être ouverte sur l’organisation du hadj 2011, car de nombreux dysfonctionnements ont été constatés. Les pèlerins doivent briser le silence et dénoncer les arnaques dont ils ont été victimes», a dit Abdallah Bacar Kassim, responsable d’une agence de voyage, appelant à des sanctions disciplinaires pour éviter une «telle pagaille» l’année prochaine. Ils exigent, en conséquence, la démission du ministre des Affaires islamique, Anliane Ahmed.
A en croire les responsables des agences de voyage, des visas auraient été «détournés» et de « l’argent soutiré injustement» aux pèlerins en plus du package exigé à Moroni.
«Si nous entretenons cette culture de l’impunité, les choses ne changeront pas et l’année prochaine nous allons être confrontés aux mêmes ennuis», a ajouté son collègue, Mohamed Moina. Ce dernier a encore appelé le ministère des Affaires islamiques à dédommager les préjudices subis par les voyagistes qui ont vu leur contrat sous caution annulé par la commission du hadj, alors qu’ils avaient déjà réservé des logements pour leurs pèlerins.
« Des voyagistes ont été emprisonnés car ils ont refusé de céder au chantage (…) Le hadj n était pas du tout libéralisé, alors que la commission mise en place par le ministère des affaires islamiques devait jouer un rôle de facilitateur. Ce qui ne fût pas le cas, malheureusement », a déclaré Mzé Soulé El-Bak.
« Il y a eu préméditation. C’est inadmissible et le chef de l’Etat doit faire preuve de sa détermination à lutter contre la corruption. Le gouvernement a mis 252 millions à la disposition de la commission du hadj, sans compter l’argent des pèlerins. Elle ( la commission ndlr) doit rendre des comptes », a insisté Mohamed Moina.
Les difficultés rencontrées par les pèlerins comoriens sur la terre sainte seraient innombrables. Mzé Soulé El-Bak a estimé que les pèlerins ont été méprisés, autant que les agences de voyages.
Al-hamdi Abdillah : albalad
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