L'ex-préfet de Mayotte Denis Robin va s'entretenir de la situation avec la ministre © AFP La ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce...
L'ex-préfet de Mayotte Denis Robin va s'entretenir de la situation avec la ministre © AFPLa ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, recevait ce lundi après-midi Denis Robin de retour de Mayotte où la vie reprend doucement son cours après la suspension du mouvement de grève.Tandis que l'intersyndicale sillonne Mayotte pour expliquer sa non-signature du protocole d'accord, Denis Robin devait rencontrer la ministre de l'Outre-mer, lundi à Paris. La grève reste suspendue dans l'île où les barrages ont été levés. La vie reprend progressivement son cours après près de 50 jours de blocage.
L'accord prévoit une diminution temporaire des prix de 11 produits de base. Mais l'intersyndicale n'a toujours pas signé le protocole. Le préfet Thomas Degos s'est dit disposé à recevoir les syndicats souhaitant ratifier le texte soumis par Denis Robin. Ces derniers, quant à eux, attendent désormais l'ouverture de nouvelles négociations.
Pour tenter de solutionner cette situation toute en paradoxe, Marie-Luce Penchard a convoqué, lundi après-midi, l'ex-préfet de retour de mission. A l'ordre du jour : l'élaboration d'un plan de relance de l'économie à Mayotte au regard des conclusions de sa mission.
Des similitudes avec le mouvement guadeloupéen selon Domota
"Des similitudes réelles". C'est ainsi qu'Elie Domota, porte-parole du LKP, perçoit le mouvement mahorais. Dans un entretien accordé à L'Humanité, le leader du collectif de syndicats, associations et partis guadeloupéens, très en vue lors des mouvements de 2009, a estimé que "les problèmes ne sont pas tout à fait identiques, mais les similitudes sont réelles."
Selon lui, la distance n'y change rien. "Quel que soit le territoire, les départements d'outre-mer restent des colonies gérées comme à l'époque des plantations. En Guadeloupe, le commerce et la distribution sont détenus par trois ou quatre grandes familles. C'est le même cas de figure à Mayotte", explique-t-il. Domota critique des"territoires de consommation et non de production" où 30% des jeunes sont au chômage. "Pour rompre ce schéma, il faudrait bâtir un véritable projet de développement économique et social basé sur la production agricole locale et la jeunesse", ajoute le porte-parole du LKP. Mayotte 1ère
COMMENTAIRES