Après les notables, ce sont les partis politiques qui s'invitent dans la crise qui oppose l'exécutif de Ngazidja à l'intersyndi...
Après les notables, ce sont les partis politiques qui s'invitent dans la crise qui oppose l'exécutif de Ngazidja à l'intersyndicale des enseignants sur la rentrée scolaire. Réunis jeudi à Mrodju autour du gouverneur de l'île et du ministre de l'Education nationale, les délégués des formations politiques sont convenus de mettre en place une commission de médiation chargée de trouver un modus vivendi entre les différents protagonistes. A Mrodju hier, on avait l'impression que les assises sur l'Education avaient déjà commencé.
Si de nombreuses options ont été mises sur la table pour désamorcer "cette bombe à retardement qui risque d'éclater à tout moment", l'exécutif de Ngazidja est resté ferme quant aux mesures disciplinaires à l'encontre des enseignants récalcitrants (Lire à ce propos notre édition d'hier). Un ancien ministre, Hassane Barwane, estime que "avec ces syndicalistes, ça commence vraiment à bien faire, il faut aller aux sanctions". Ancien Garde-des-Sceaux, Ahmed Mansoib, pense que "si la rentrée n'est pas effectuée d'ici à décembre, il faudra se résoudre à décréter une année blanche" (Sic). Dans cette éventualité, les salaires des enseignants seront suspendus et il n'y aura pas d'examens nationaux. "On aura ainsi résolu le problème une fois pour toutes", a-t-il ajouté.
La rentrée scolaire doit coûte que coûte avoir lieu. C'est l'avis de Mohamed Daoud alias Kiki, qui rejette fermement la décision de Ngazi-Ngome de suspendre certains enseignants. A l'en croire, le dialogue est encore possible. "Nous sommes tous responsables de cette crise. C'est un problème qui existe depuis plus de dix ans. Mais aujourd'hui, on veut une solution rapide et immédiate, il faut se rapprocher des syndicalistes et leur demander la solution. Car on ne peut pas prendre une décision politique et revenir dessus le lendemain. C'est vrai le pays est pris en otage par trois personnes, mais il y a quand même une solution", raisonne-t-il. Saïd Islam, directeur de cabinet du gouverneur sortant et membre du parti Rdr, croit toujours en l'aboutissement des négociations.
"Cette réunion des forces vives du pays est la meilleurs solution", estime-t-il. A l'issue de la réunion, qui a duré un peu plus de deux heures, il a donc été convenu de créer une commission de médiation formée de neuf délégués issus de différents partis politiques. Cette commission ne comprend aucun représentant de l'exécutif de l'île ou de l'Union. Présidée par Saïd Ali Kémal, elle est composée d'Ahmed Rachid (Fnj), de Fundi Mohamed Mzé (maire), de Mohamed Daoud Kiki (Orange), de l'ancien ambassadeur Mohamed Ali Dia (Panaco), de Saïd Islam (Rdr), de Djaffar Mansoib (Mcjp), de Hassane Barwane et de Mohamed Ahamada (Mcj). Nakidine Hassane: alwatwan
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