C’est donc sur cette note étrange que Denis Robin a fait ses valises, estimant que sa mission sur place était terminée. Dans un communiqué, ...

Et hop, encore un coup de théâtre. L’intersyndicale mahoraise a plus d’un tour dans sa besace. Quand Boinali Saïd ne quitte pas la table des négociations sur Petite Terre pour un mystérieux rendez-vous sur Grande Terre (le 17 octobre), il pose un lapin avec ses camarades à tous les acteurs de cette crise sans précédent (hier). Ils étaient tous là hier matin à la case Rocher. Les patrons de la grande distribution. Les autorités. Le négociateur de l’Etat, ancien préfet de Mayotte, Denis Robin. A 9 heures pétantes. Mais point de casquettes de l’intersyndicale à l’horizon pour signer le protocole d’accord approuvé mardi dans la soirée avec Denis Robin. Ce qui avait débouché sur la suspension du mouvement. Il l’avait annoncé Boinali Saïd : « Ce qui est impossible devient possible avec l’intersyndicale ». Tout est en effet possible...
« Les autres produits ont augmenté »
Même si la grève est interrompue, l’intersyndicale veut revenir à la table des négociations. Rifay Saïd Hamidouni, représentant de l’Ascoma (Association des consommateurs de Mayotte), dit avoir constaté certains dysfonctionnements depuis que les commerces ont rouvert leurs portes : « Nous avons obtenu des baisses d’urgence sur 11 produits. Mais à côté nous avons remarqué que des produits composant le panier de la ménagère avaient augmenté de 10 à 15 %. Au final, on se retrouve avec une facture plus importante qu’avant. On a négocié sur les 10 kilos de viande, mais les magasins ont fait des paquets de 5 kilos ce qui n’existait pas avant. Ils font tout pour contourner l’accord. »
Autre souci : sans signature, les prix négociés ne pourront pas s’appliquer. Alors quand les leaders de l’intersyndicale prendront-ils leurs stylos ? Réponse de Rifay Saïd Hamidouni : « Tout dépend de l’attitude de l’Etat. Nous, nous suivons ce que nous dit la base... » Mohamed Thani, le sénateur a, dans un communiqué hier dénoncé un mouvement social qui « fait beaucoup de mal à l’économie déjà fragilisée de notre jeune département » Source: clicanoo