Après plus d'une semaine de grève, le mouvement contre la vie chère s'est encore amplifié hier. Les habitants de Petite Terre la pl...
Après plus d'une semaine de grève, le mouvement contre la vie chère s'est encore amplifié hier. Les habitants de Petite Terre la plus petite île mahoraise sont venus grossir les cortèges. La tension s'est encore accrue, alors que les négociations entre les syndicats et la préfecture ont été interrompues. Alors qu'une nouvelle table ronde est prévue cet après-midi, l'île est paralysée ce jeudi, les principaux axes routiers et fluviaux sont bloqués.
La semaine dernière, de violents affrontements avaient éclaté en marge des manifestations contre la vie chère. La capitale mahoraise Mamoudzou avait été sous l'emprise de barrages un peu partout dans la ville, du mobilier urbain avait été dégradé. Les forces de l'ordre avaient renforcé leur dispositif et procédé à plusieurs interpellations pour agression et rebellion. Les différentes négociations entre l'Intersyndicale, les patrons et les services de l'Etat avaient abouti à certaines "avancées", notamment la baisse des prix de certains produits de consommation courants comme les ailes de poulet, le riz et les boîtes de sardine. Insuffisant pour les organisations syndicales qui ont décidé lundi de claquer la porte des négociations.
Depuis, la grève et les défilés dans les rues se poursuivent. Mais la mobilisation a pris une nouvelle ampleur hier. Alors que jusqu'à présent seule l'île de Grande Terre était concernée, des barrages de fortune ont été dressés par les habitants de Petite Terre sur les axes routiers avec comme principal objectif le blocage de l'aéroport. Les taxis ont donc débarquer leurs passagers à plusieurs kilomètres de l'aéroport de Pamandzi. Des barrages se sont multipliés à Chirongui, à Tsararano, à Ouangani, sur la Grande Ile. Le port de Longoni est actuellement bloqué.
A midi, le Service de Transport Maritime (STM) assurant la liaison entre les deux îles a voté à son tour la grève, paralysant un peu plus l'île aux Parfums. 70% des salariés ont arrêté le travail, alors que 10000 passagers utilisent quotidiennement les barges. De nombreux employés ont été mis au chômage technique, les entreprises craignant de rouvrir par peur de représailles. Les zones industrielles de Kaweni et de Mamoudzou sont désertes alors que les cortèges contre la vie chère grossissent de jour en jour.
Les délégués syndicaux ont quitté la table des négociations hier soir, après l'Etat ait refusé de libérer plusieurs manifestants arrêtés mardi dans la capitale. Les négociations devraient reprendre cet après-midi à 16 heures heure locale (16h heure de la Réunion) entre le préfet Thomas Degos, les syndicats et les patrons des grands réseaux de distribution.linfo.re
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