Galawa : les populations riveraines demandent des comptes
Des centaines de personnes venues des différentes localités de la préfecture du nord-ouest se sont retrouvées, vendredi 30 septembre dernier, dans la ville de Mitsamihuli pour parler de l’exploitation des sites Galawa et Maloudja, cédés depuis avril 2010 à la “Qatar national hotel Company“. Il s’agit justement, selon les organisateurs, de s’enquérir des clauses couvrant l’accord signé entre les autorités comoriennes et qataries. L’autre point de discorde ayant fait l’objet de discussions lors de ce rassemblement a trait à la gestion jugée “opaque” de la station balnéaire Maloudja par le ministère comorien du Tourisme, ces cinq dernières années.
L’objectif principal de ce mouvement “est de savoir si les avantages que devraient bénéficier de plein de droit la ville et la région sont pris en compte dans ce contrat“, a assuré un de ses animateurs. Une commission a été mise sur pieds dans la foulée. Celle-ci va se charger de nouer les contacts “nécessaires“ avec les personnalités proches de ce dossier qualifié de la “plus haute importance pour l’économie de la région“. Il faut dire que le long silence qui a suivi ladite cession du site, les multiples revirements qu’a connu ce dossier, depuis les reprises avortées du feu Hôtel Galawa jusqu’à la démolition du complexe hôtelier et l’échec cuisant du contrat avec le groupe Dubaï World, ont entamé la confiance de ses populations riveraines.
Pendant les discussions très animées, ce vendredi, au sujet des responsabilités quant à la démolition de l’hôtel, l’idée d’une plainte contre “x” ou contre le ministre du tourisme à l’époque a été évoqué même si “on en est pas encore là”, comme ont tenu à atténuer les organisateurs. Rappelons que le groupe hôtelier qatari avait annoncé un investissement d’un peu plus de 25 milliards de francs pour la construction d’un hôtel cinq étoile d’une capacité d’accueil de 150 chambres et suites et 2,5 millions d’euros pour l’aménagement du tronçon de route (Rn1) reliant le site à l’aéroport international de Hahaya à une vingtaine de kilomètres de là.
On se souvient qu’en mars dernier, les autorités comoriennes et les responsables du comité arabe pour le développement et l’investissement aux Comores, chargé du suivi de la conférence de Doha, avaient évoqué le paysage politique caractérisé par un calendrier électoral très chargé pour expliquer les retards accusés par le dossier.
Ks: alwatwan