Une équipe du Fonds monétaire international est attendue ce mardi à Moroni pour la réévaluation des critères de performance dans le cadre d...
Une équipe du Fonds monétaire international est attendue ce mardi à Moroni pour la réévaluation des critères de performance dans le cadre de la troisième revue du Programme connu sous le nom d’Initiative pays pauvres très endettés (Ippte). Il y a moins de deux mois une mission informelle, conduite par Mbuyamu Matungulu, a séjourné aux Comores pour justement “remettre sur les rails“ ledit Programme, selon les termes employés par le vice-président comorien en charge des Finances publiques, Mohamed Ali Soilihi. Après les ratés enregistrés par les Comores, en juin dernier lors de la troisième revue devant le Conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale et du Fmi à Washington, les autorités comoriennes avaient été priées de mettre les bouchées doubles pour pouvoir être au rendez-vous du point d’achèvement du programme, fin 2012.
“[Nous] espérons pouvoir trouver à notre retour une consolidation des progrès dans la stabilisation budgétaire et des avancées décisives dans le programme des reformes structurelles“, avait noté la mission du mois d’août. Pour cette évaluation, quatre indicateurs de performance entreront en jeu. Il s’agit, comme préconisé par le Fmi, d’améliorer les recettes intérieures et de réduire les dépenses (salaires), de mettre en oeuvre la gestion informatisées des effectifs de la fonction publique et d’appliquer les cadres organiques et, enfin, suivre les mesures structurelles, notamment le processus de privatisation des sociétés d’Etat (Sch et Comores Télécom). Le poids de la masse salariale, qualifié par le vice-président Mohamed Ali Soilihi, de “serpent de mer“ constitue, selon lui, la principale menace pour la réussite de ce programme. “La masse salariale a surtout failli ‘bousiller’ le programme. Nous devons donc gérer sainement la fonction publique. Et pourquoi pas, avec les effectifs actuels de 12.300 fonctionnaires, arriver au niveau acceptable de 10.500“, avait-il déclaré lors d’un point de presse dans les locaux du ministère des Finances et de l’économie.
Pour rappel, la loi des Finances rectificative approuvée par le parlement en juin a replacé les salaires de la Fonction publique à un niveau “ plus compatible“ avec la capacité de mobilisation des recettes de l’Etat. Ce qui signifie, en substance, qu’on est revenu à l’ancienne grille indiciaire des agents publics, faisant revenir la masse salariale dans les proportions de 1,5 milliard de francs (1,9 milliard avec la nouvelle grille). Cependant, les propos tenus par le vice-président en charge des Finances à l’occasion d’une conférence de presse et relayés par la radio nationale, ne rassurent pas quant au respect du paiement régulier des salaires des agents de l’Etat qui accusent déjà trois mois d’arriérés. Celui-ci aurait soutenu “qu’aucun paiement ne se fera avant la mise en place du système de gestion informatisée des effectifs de la fonction publique“.
KS: alwatwan
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