A l’issue de son conseil hebdomadaire de mercredi dernier, 28 septembre, le gouvernement s’est déclaré prêt à régler toutes ses factures d’...
A l’issue de son conseil hebdomadaire de mercredi dernier, 28 septembre, le gouvernement s’est déclaré prêt à régler toutes ses factures d’électricité, estimées à plus de deux milliards de francs comoriens, que lui réclame la Ma-mwe. Il demande cependant aux responsables de la société de présenter un plan de redressement de leur gestion, ainsi qu’un plan d’épurement de sa dette envers Comor hydrocarbures, qui avoisinerait les 17 milliard depuis 2003.
Les solutions préconisées par le directeur de la société d’Etat, Henry Alphonse Mlanao, se résument par une augmentation du coût du Kilowattheure, qui pèserait très lourd dans le panier des ménagères, ou des subventions de la part de l’Etat pour l’achat du gasoil. Par ailleurs, le nouveau “contrat de principe“ imposé par la Société comorienne des hydrocarbures, la Sch, contraint, désormais, la Ma-mwe de payer ses factures “quotidiennement” et non “toutes les semaines” comme stipulait le précédent accord. L’entreprise de Henry Alphonse Mlanao devra donc payer 11,5 millions de francs par jour pour recevoir 30.000 litres de carburant.
Une situation insupportable même à court terme selon le responsable de la communication à la Ma-mwe, Faysoile Moussa. “Il est quasiment impossible de payer tous les jours, tout simplement parce que nous vendons l’électricité avant de recouvrir”, s’est-il expliqué (Sic). On peut donc penser qu’il n’y a plus de programme de délestage et que l’électricité sera coupée, à tout moment et sans avertissement. Actuellement seuls les points jugés stratégiques de la capitale bénéficient régulièrement de l’électricité. Pendant la période de ramadhwani, la Sch livrait à la Mamwe 45 000 litres de gasoil, une quantité qui était suffisante pour alimenter Moroni 24h/24 et 15 heures par jour pour les régions périphériques. On peut légitimement se demander pourquoi avec 30.000 litres la Mamwe n’arrive pas à éclairer, fut-ce, la capitale et ne laisse aucune trace d’électricité dans les régions périphériques?
D’autre part, on peut aussi se demander pourquoi le gouvernement a accepté si facilement, d’une part, d’augmenter le prix du carburant “pour sauver la Sch de la faillite“ et refuse l’augmentation des tarifs de la Ma-mwe, qui dit produire de l’énergie à perte. Toujours est-il, estime un cadre de la maison qui a requis l’anonymat, qu’il est “aberrant de croire que ces hausses du coût de gasoil et du kilowattheure seraient la solution, quand les salaires ne bougent pas depuis des années et que les agents de l’Etat accumulent les arriérés de salaire“. Par ailleurs, il ne comprend pas comment le directeur de la Sch peut se permettre “par une simple note en lieu et à la place de son ministère de tutelle, de fixer les prix du gasoil qui est vendu à la Ma-mwe”.
Ce prix est aujourd’hui de 475 francs le litre de gasoil, soit 75 francs au lieu de 115 fc de subvention de l’Etat par litre. Dans cette atmosphère d’incongruité, le directeur de la Ma-mwe, Henry Alphonse Mlanao se dit “incapable d’éclairer le pays mais décline toute responsabilité“ de sa part. Jusqu’à quand peut-ont continuer à sommer la population de payer pour les fautes de dirigeants déficients ?
Toyb Ahmed : alwatwan
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