Communiqué du conseil général Réaction de Daniel Zaïdani au discours d'Ikililou Dhoinine à l'Onu Dans un discours prononcé à New...
Communiqué du conseil général
Réaction de Daniel Zaïdani au discours d'Ikililou Dhoinine à l'Onu
Dans un discours prononcé à New York lors de la 66ème session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations-Unies (Onu) le vendredi 23 septembre 2011, le président de l'Union des Comores, Ikililou Dhoinine, s'est placé sur la trajectoire de ses prédécesseurs en revendiquant une souveraineté comorienne sur l'île de Mayotte et en demandant son retour dans le giron de Moroni. Il a déclaré «nulle et non avenue» la départementalisation de notre territoire obtenue le 3 avril 2011 après 50 ans de combat politique porté par plusieurs générations de Mahoraises et Mahorais, considérant «qu'elle ne doit en aucun cas être considérée comme un fait accompli...». Pour Daniel Zaïdani, président du conseil général de Mayotte, ces déclarations ne peuvent qu'appeler une réaction des élus mahorais. Française depuis 1841, la départementalisation de Mayotte est un processus réclamé par la population mahoraise depuis 1958, bien avant l'indépendance de l'archipel des Comores. Elle n'a pas été imposée par la France, comme Moroni voudrait le faire croire aujourd'hui à la communauté internationale. Les Mahorais ne peuvent que regretter la dureté de la position adoptée par le chef de l'Etat comorien devant les Nations-Unies, le débat sur les 30 prochaines années – qui restent à construire – les intéressant davantage que celui des trois décennies passées.
Mayotte n'est en rien et ne saurait aucunement être responsable de la mauvaise gestion qui frappe l'Etat comorien depuis trois décennies. C'est cette faillite du système qui génère une forte envie à vouloir émigrer vers Mayotte chez les populations laissées pour compte (au péril de leur vie) et non l'instauration d'un visa d'entrée sur notre territoire en 1994. Pour preuve, depuis les velléités sécessionnistes d'Anjouan en 1996, le flux migratoire vers notre île n'a jamais cessé. Que les autorités comoriennes ne cherchent pas à se soustraire de leurs profondes responsabilités sur cette question.
S'agissant de l'approche prônée par Ikililou Dhoinine en faveur d'un dialogue tripartite Comores/France/Mayotte, le président du conseil général de Mayotte prend acte de la volonté affichée en faveur d'un retour à la discussion à travers le Groupe de travail de haut niveau (GTHN). Ce processus engagé il y a 2 ans sur initiative française n'a pu aboutir, la partie comorienne s'étant opposée à sa poursuite. Le Département de Mayotte s'est engagé depuis plusieurs années dans une démarche de rapprochement avec tous ses voisins de l'océan Indien à travers une coopération régionale décentralisée, y compris avec les Comores. Si cette coopération devait être déclinée en direction de l'Union des Comores au même niveau qu'elle l'est actuellement avec Madagascar par exemple, une telle coopération passera obligatoirement par la conclusion d'une convention-cadre avec chacune des 3 îles comoriennes. Pour cela, il faudra au préalable une reconnaissance officielle du statut de Mayotte par l'Etat fédéral et les autorités insulaires, car toute coopération suppose une acceptation mutuelle des parties en présence. En ce qui concerne le Département de Mayotte, nous attendons de tous nos partenaires un respect sans équivoque du choix des Mahoraises et Mahorais à demeurer dans la citoyenneté française et européenne, à travers un statut de Département français d'Outremer et de Région ultrapériphérique de l'Union Européenne.
Source : Flash Info n°2851 du 29 Septembre 2011
Réaction de Daniel Zaïdani au discours d'Ikililou Dhoinine à l'Onu
Dans un discours prononcé à New York lors de la 66ème session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations-Unies (Onu) le vendredi 23 septembre 2011, le président de l'Union des Comores, Ikililou Dhoinine, s'est placé sur la trajectoire de ses prédécesseurs en revendiquant une souveraineté comorienne sur l'île de Mayotte et en demandant son retour dans le giron de Moroni. Il a déclaré «nulle et non avenue» la départementalisation de notre territoire obtenue le 3 avril 2011 après 50 ans de combat politique porté par plusieurs générations de Mahoraises et Mahorais, considérant «qu'elle ne doit en aucun cas être considérée comme un fait accompli...». Pour Daniel Zaïdani, président du conseil général de Mayotte, ces déclarations ne peuvent qu'appeler une réaction des élus mahorais. Française depuis 1841, la départementalisation de Mayotte est un processus réclamé par la population mahoraise depuis 1958, bien avant l'indépendance de l'archipel des Comores. Elle n'a pas été imposée par la France, comme Moroni voudrait le faire croire aujourd'hui à la communauté internationale. Les Mahorais ne peuvent que regretter la dureté de la position adoptée par le chef de l'Etat comorien devant les Nations-Unies, le débat sur les 30 prochaines années – qui restent à construire – les intéressant davantage que celui des trois décennies passées.
Mayotte n'est en rien et ne saurait aucunement être responsable de la mauvaise gestion qui frappe l'Etat comorien depuis trois décennies. C'est cette faillite du système qui génère une forte envie à vouloir émigrer vers Mayotte chez les populations laissées pour compte (au péril de leur vie) et non l'instauration d'un visa d'entrée sur notre territoire en 1994. Pour preuve, depuis les velléités sécessionnistes d'Anjouan en 1996, le flux migratoire vers notre île n'a jamais cessé. Que les autorités comoriennes ne cherchent pas à se soustraire de leurs profondes responsabilités sur cette question.
S'agissant de l'approche prônée par Ikililou Dhoinine en faveur d'un dialogue tripartite Comores/France/Mayotte, le président du conseil général de Mayotte prend acte de la volonté affichée en faveur d'un retour à la discussion à travers le Groupe de travail de haut niveau (GTHN). Ce processus engagé il y a 2 ans sur initiative française n'a pu aboutir, la partie comorienne s'étant opposée à sa poursuite. Le Département de Mayotte s'est engagé depuis plusieurs années dans une démarche de rapprochement avec tous ses voisins de l'océan Indien à travers une coopération régionale décentralisée, y compris avec les Comores. Si cette coopération devait être déclinée en direction de l'Union des Comores au même niveau qu'elle l'est actuellement avec Madagascar par exemple, une telle coopération passera obligatoirement par la conclusion d'une convention-cadre avec chacune des 3 îles comoriennes. Pour cela, il faudra au préalable une reconnaissance officielle du statut de Mayotte par l'Etat fédéral et les autorités insulaires, car toute coopération suppose une acceptation mutuelle des parties en présence. En ce qui concerne le Département de Mayotte, nous attendons de tous nos partenaires un respect sans équivoque du choix des Mahoraises et Mahorais à demeurer dans la citoyenneté française et européenne, à travers un statut de Département français d'Outremer et de Région ultrapériphérique de l'Union Européenne.
Source : Flash Info n°2851 du 29 Septembre 2011
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