En octobre prochain, l'Union des Comores, la Tanzanie et le Mozambique vont signer un accord de délimitation des frontières entre les t...
En octobre prochain, l'Union des Comores, la Tanzanie et le Mozambique vont signer un accord de délimitation des frontières entre les trois pays. Mayotte y sera intégrée dans le domaine maritime de l'Union des Comores.
La délimitation des frontières maritime entre l'Union des Comores et ses voisins continentaux, la Tanzanie et le Mozambique va être enfin fixée. En partance pour New-York où il va assister à la session annuelle de l'assemblée générale de l'ONU, le président comorien Ikililou Dhoinine a fait une halte en Tanzanie où il a rencontré son homologue tanzanien, Jakaya Kikwete.
Dans Al Watwan, le journal gouvernemental comorien, on apprend que le président comorien souhaite que la signature de l'accord ait lieu en Union des Comores.
L'Allemagne a accordé une subvention conséquente aux opérations de mesure dans le cadre de l'aide qu'elle apporte aux pays africains dans la délimitation de leurs frontières. Elle souhaite ainsi aider à la prévention de tout conflit territorial sur le continent africain. Le journal comorien affirme que l'Allemagne, « réticente d’abord, par rapport au conflit entre la France et les Comores au sujet de Mayotte () a finalement accordé son soutien quand la partie comorienne lui a soumis toutes les résolutions de l’Onu sur la souveraineté des Comores ».
Le quotidien gouvernemental poursuit sur le thème de Mayotte, qui évidemment ne peut que porter à la polémique. « Mayotte qui fait partie intégrante des Comores se retrouve évidement à l’intérieur des frontières comoriennes selon le droit international et conformément à toutes les résolutions de l’Onu, mais aussi avec l’accord de tous ses voisins. La France n’est jamais parvenue à déposer à l’Onu un document sur ses frontières intégrant Mayotte, la ligne ou le tracé existant sur les cartes, en l’espèce, n’est qu’imaginaire ».
Cette position risque d'être inconfortable dans la mesure où l'Union des Comores a réactivé son accord de défense avec la France le 27 septembre 2010. Cet accord concerne essentiellement le domaine maritime, du moins ce qui en a transpiré. Il était motivé, du côté comorien, outre les risques liés à la piraterie, par la nécessité pour Moroni de faire respecter sa ZEE (zone économique exclusive), notamment en ce qui concerne la délimitation de sa frontière maritime avec le Mozambique.
La délimitation des eaux territoriales devient une priorité dans la région depuis que des recherches pétrolières semblent donner des résultats probants, notamment vers Madagascar, si l'on en croit la presse malgache.
(Source : Malango Actualité)
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