Un mois après la mise en liberté provisoire d’Abdoulfatahou Youssouf Ben Ali, poursuivi pour agression sexuelle sur mineur de 8 ans, le ser...
Un mois après la mise en liberté provisoire d’Abdoulfatahou Youssouf Ben Ali, poursuivi pour agression sexuelle sur mineur de 8 ans, le service d’écoute des enfants victime d’agression sexuelle, l’association comorienne pour le bien être de la famille (Ascobef) et Me Saïd Larifou ont tenu une conférence de presse au bureau de l’Ascobef de Hamramba. Cette rencontre avec la presse était une occasion pour Zaidati Abdou, la mère de la victime de cette agression d’exprimer sa colère contenue et de réclamer haut et fort justice. “J’ai été consulté pour me constituer comme avocat, j’ai accepté cette lourde mission car il est intolérable que ces personnes victimes de viol ne bénéficient pas de suffisament d’écoute de la part des autorités judiciaires. Des crimes sexuels sont systématiquement correctionnalisés dans ce pays. J’estime qu’il est temps que les crimes soient jugés comme des crimes et que tous ce qui est correctionnels soit jugés par le tribunal correctionnel. Il s’agit d’un viol commis sur des jeunes enfants et ces auteurs de ces acte soit disant qu’ils ont des moyens et des relations et cela constitue un passeport à tout faire. Ce qui est grave est que les autorités judiciaires ne prennent pas la mesure du problème et les gens risquent de se faire justice eux-mêmes car ils ont de moins en moins confiance en la justice“, a déclaré Me Saïd Larifou.
Cette mise en liberté provisoire accordée par la chambre d’accusation a été décidée suite à une contre expertise mener par un autre médecin attestant que la petite fille a subi des attouchements sexuels mais que son hymen est intacte. “Le certificat médical signé par le médecin, dont le service d’écoute a l’habitude de consulter, le docteur Issa Soulé, indique que ma fille n’est plus vierge et qu’elle a eu des rapports sexuels à plusieurs reprises contrairement à celui du docteur Chakour Abdou qui parle d’attouchement sexuel sans trop de dégât“, a, cependant, déclaré la mère. “Le prévenu a déclaré qu’il a juste introduit le doigt dans la partie intime de cette fille. L’acte d’introduire un doigt ou un autre organe dans la partie intime de fille de huit ans est qualifié de viol car il n’a pas à faire ce geste. Je vais entrer dans le dossier, voir s’il y a des insuffisances ou des incohérences. Il faut que cet enfant de huit ans soit enttendue et soutenue. Je vais faire en sorte que les droits soient appliqués, sa mère également doit être soutenue et défendue et faire reconnaitre les droits de ma cliente soient reconnus,” a ajouté l’avocat.
Au cours de cette rencontre avec la presse, Zaidati Abdou, mère de fille agressée sexuellement a lassé entendre que la famille du présumé délinquant sexuel a proposé de l’argent contre le retrait de sa plainte. “A l’issu d’une conversation téléphonique, le Sg Bacar Nomane m’a dit que ces gens (la famille du prévenu) peuvent donner entre 4 et 8 million de francs pour que la plainte soit retirée. Je lui ai répondu que je ne voulais pas de leur argent et il m’a répondu, il faut trouver une solution car tu connais les hommes politiques, il peut saisir une délégation mohélienne pour te le demander“. Il s’avère que ce secrétaire général qui a essayé de convaincre cette mère de retirer sa plainte moyennant une somme d’argent est membre de la commission nationale de lutte et de prévention de la corruption (Cnplc).
Interrogé sur ces accusations, Me Saïd Larifou a déclaré qu’il s’agit d’une une “accusation extrêmement grave. Ma cliente s’est exprimée spontanément sur ce sujet. Moi je ne sais pas de qui il s’agit. Mas si cette personne est responsable d’un acte de corruption, je pense qu’il doit assumer ses responsabilités. Je ne suis pas la pour le juger. Mais si elle a commis cet acte grave, elle doit tirer les conséquences de son comportement peu importe les responsabilités qui sont les siennes aujourd’hui“.
Interrogé, Bacar Nomane affirme qu’il n’y était “pour rien. Je ne suis pas intervenu. Ils m’ont demandé de mener une médiation, je ne l’ai pas faite. Je suis pour rien et si cette diffamation continue, je porterai plainte“.
Mariata Moussa : alwatwan
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