Le roi Abdallah Ben Abdel Aziz (au centre) en mars 2010. Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a rappelé son ambassadeur en Syrie p...
Le roi Abdallah Ben Abdel Aziz (au centre) en mars 2010. |
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a rappelé son ambassadeur en Syrie pour"consultations", et a demandé au régime syrien d'"arrêter la machine de mort et l'effusion de sang, et de faire valoir la raison avant qu'il ne soit trop tard". "Le royaume saoudien ne peut aucunement accepter ce qui se passe en Syrie. L'événement ne se prête à aucune justification", a expliqué le souverain, dimanche 7 août, estimant que "le pouvoir syrien peut mettre en oeuvre des réformes globales et rapides" pour sortir le pays de la vague de violence qui le secoue.
"La Syrie n'a que deux choix pour son avenir : opter volontairement pour la sagesse ou s'enliser dans le chaos et la violence", a-t-il résumé dans un communiqué au ton inhabituellement sévère à l'égard des dirigeants syriens."Aujourd'hui, l'Arabie saoudite se trouve face à ses responsabilités historiques à l'égard de ses frères pour leur demander d'arrêter la machine de mort" et d'"appliquer des réformes", a-t-il poursuivi.PLUIE DE CRITIQUES SUR DAMAS
La déclaration du roi Abdallah est intervenue au surlendemain d'un pressant appel des monarchies du Golfe, dans le cadre du Conseil de coopération du Golfe, à la Syrie pour qu'elle mette fin à l'"effusion de sang" et entreprenne de "sérieuses réformes". Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a également demandé aux autorités syriennes "de mettre fin immédiatement à tous les actes de violence et aux campagnes sécuritaires contre les civils". Le pape a lancé "un appel pressant" pour "répondre de manière adéquate aux aspirations légitimes des citoyens" en Syrie et "rétablir au plus vite la coexistence pacifique".
En guise de réponse, le président syrien, Bachar Al-Assad, a défendu l'action de l'armée, affirmant que l'Etat avait"l'obligation" d'agir "face aux hors-la-loi"qu'il accuse de "terroriser la population", selon l'agence d'information officielle SANA. Il a d'autre part affirmé que la Syrie"avançait sur la voie des réformes d'un pas assuré" lors d'un entretien avec le ministre des affaires étrangères libanais, Adnane Mansour, ajoute SANA. Damas attribue les troubles, depuis le déclenchement de la contestation, à "des bandes terroristes armées".
Cette pluie de critiques contre le régime de Bachar Al-Assad intervient après un nouveau week-end sanglant dans le pays. Au moins cinquante-quatre personnes ont été tuées dans les villes de Deir Ezzor et Houlé, dans la province de Homs, selon un décompte d'Abdel Karim Rihaoui, le chef de la Ligue syrienne des droits de l'homme. Depuis le 15 mars, au moins deux mille personnes ont trouvé la mort en Syrie, selon plusieurs ONG syriennes basées à l'étranger.le monde
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