72 millions d'euros ont été injectés dans le pays en 2010 par des moyens et des circuits peu orthodoxes. Ce chiffre est obtenu par les m...
72 millions d'euros ont été injectés dans le pays en 2010 par des moyens et des circuits peu orthodoxes. Ce chiffre est obtenu par les moyens du bord, à savoir les seules déclarations légales : banques et organismes financiers connus. Or, nous savons qu'à bord de chaque vol Paris ou Marseille - Moroni, entre 50 000 et 80 000 € sont injectés dans l'économie, de la manière la plus informelle. Les économistes mesurent en effet les pertes financières d'une telle absence de volonté politique et financière vis à vis de cette variable économique dont le pays n'a plus le droit de négliger. A l'inverse, des établissements financiers internationaux profitent de cette absence de politique stratégique au niveau bancaire. Ce qu'a fait la banque postale comorienne (SNPSF), en ouvrant deux guichets en France est un début encourageant Seulement la politique tarifaire pratiquée est loin du compte : intéressante pour les envois de plus de 1 500€, mais inadaptée pour les envois de faibles montants.
Adapter la politique tarifaire niveau et l a régularité de ses transferts mais aussi l es objectifs et projets liés à son épargne. Considérer, en définitive, cette diaspora comme un acteur économique de premier plan et en faisant de son apport financier une variable économique essentielle.
Diaspora il n'y - a pas que les envois réguliers de petites coupures. C'est de l'épargne des comoriens de l'extérieur que le système bancaire devrait s'intéresser, en proposant une politique d'épargne ambitieuse et efficace. Pourquoi la BIC, la MECK ou autres institutions n'ouvriraient-elles pas des guichets à Paris, à Marseille, à Saint Denis de l a Réunion et à Mayotte ?
Ces guichets relais dans les agglomérations à forte densité économique de la Diaspora seraient une solution aux problèmes posés par les transferts d'argent, de main à main, de façon informelle et surtout peu sûre. C'est aussi un autre moyen de dynamiser l'impact économique des flux, dès l ors que ces derniers seront encadrés par l 'économie et ses institutions financières : BCC et banques de dépôt J'invite enfin ces dernières à étudier une politique bancaire attractive, capable de capter l'épargne des comoriens de l'extérieur.
Dans cette optique, je pense qu'à court ou à très moyen terme, il faudrait envisager l a gratuité des comptes épargne qui seraient ouverts dans l es agences relais que j'évoque plus haut ?
Mieux : dès lors que cette épargne est destinée à financer les projets microéconomiques du pays ou si, tout simplement, elle transite- pendant plus d'un mois dans une banque commerciale comorienne à l'étranger, pourquoi ne pas envisager une rémunération de cette épargne avec des taux d'intérêt raisonnables ? L'idéal serait pour l es banques, de considérer l es membres de la diaspora, notamment de France, non pas comme des immigrés qui envoient de temps en temps de l'argent au pays, mais des clients susceptibles d'ouvrir des comptes courants et des comptes épargne et ce en dehors du territoire national.
Jouer un rôle de premier plan
Autant de pistes de réflexion qui appellent les institutions concernées et l es autorités de l'Etat à une politique bancaire globale, avec la diaspora comme acteur économique incontournable. C'est dans cette dynamique que l'on pourra soutenir et encadrer les projets de développement des comoriens de l'étranger et agir pour l a réduction de la pauvreté.
A la croisée des chemins, le pays doit explorer toutes les pistes qui font appel aux potentialités et ressources disponibles. L'apport financier de la diaspora en fait partie. Et dans le cadre du plan d'action prioritaire 2011-2014 et de l a SCRP, aucun atout ne peut être négligé. La diaspora peut jouer un rôle de premier plan dans la vie socioéconomique, il suffit de lui en donner l'opportunité.
SAID HALIFA PARIS
L'IDÉAL SERAIT POUR LES BANQUES, DE CONSIDÉRER LES MEMBRES DE LA DIASPORA
Adapter la politique tarifaire niveau et l a régularité de ses transferts mais aussi l es objectifs et projets liés à son épargne. Considérer, en définitive, cette diaspora comme un acteur économique de premier plan et en faisant de son apport financier une variable économique essentielle.
Diaspora il n'y - a pas que les envois réguliers de petites coupures. C'est de l'épargne des comoriens de l'extérieur que le système bancaire devrait s'intéresser, en proposant une politique d'épargne ambitieuse et efficace. Pourquoi la BIC, la MECK ou autres institutions n'ouvriraient-elles pas des guichets à Paris, à Marseille, à Saint Denis de l a Réunion et à Mayotte ?
Ces guichets relais dans les agglomérations à forte densité économique de la Diaspora seraient une solution aux problèmes posés par les transferts d'argent, de main à main, de façon informelle et surtout peu sûre. C'est aussi un autre moyen de dynamiser l'impact économique des flux, dès l ors que ces derniers seront encadrés par l 'économie et ses institutions financières : BCC et banques de dépôt J'invite enfin ces dernières à étudier une politique bancaire attractive, capable de capter l'épargne des comoriens de l'extérieur.
Dans cette optique, je pense qu'à court ou à très moyen terme, il faudrait envisager l a gratuité des comptes épargne qui seraient ouverts dans l es agences relais que j'évoque plus haut ?
Mieux : dès lors que cette épargne est destinée à financer les projets microéconomiques du pays ou si, tout simplement, elle transite- pendant plus d'un mois dans une banque commerciale comorienne à l'étranger, pourquoi ne pas envisager une rémunération de cette épargne avec des taux d'intérêt raisonnables ? L'idéal serait pour l es banques, de considérer l es membres de la diaspora, notamment de France, non pas comme des immigrés qui envoient de temps en temps de l'argent au pays, mais des clients susceptibles d'ouvrir des comptes courants et des comptes épargne et ce en dehors du territoire national.
Jouer un rôle de premier plan
Autant de pistes de réflexion qui appellent les institutions concernées et l es autorités de l'Etat à une politique bancaire globale, avec la diaspora comme acteur économique incontournable. C'est dans cette dynamique que l'on pourra soutenir et encadrer les projets de développement des comoriens de l'étranger et agir pour l a réduction de la pauvreté.
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SAID HALIFA PARIS
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Nous savons que le montant médian des envois réguliers par le biais des organismes financiers se situerait autour de 90€.
Il faudra donc adapter la politique tarifaire à cette donnée de montant médian. Néanmoins, au delà des tarifs, c'est tout le système financier et bancaire qu'il faudrait, à mon avis, adapter aux réalités financières de la diaspora .
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