C'est encore avec beaucoup d'émotion et de larme que se sont déroulées les prières de recueillement, marquant le deuxième anniversai...
C'est encore avec beaucoup d'émotion et de larme que se sont déroulées les prières de recueillement, marquant le deuxième anniversaire du crash de l'Airbus A310 de la compagnie Yemenia, dans la matinée du jeudi 30 juin au cimetière de Zikumbini à Ikoni, où reposent les corps des victimes de l'accident repêchés quelques jours après le drame. Au terme des prières, il y a été procédé à la pose de la première pierre d'une mosquée près des sépultures. Dans l'après-mid, le gouverneur de Ngazidja Mouigni Baraka, l'ambassadeur de France auprès de l'Union des Comores, Luc Hallade, et le vice-président de l'Assemblée nationale, Djaé Ahamada, ont inauguré, à Mitsamihuli, une stèle érigée en hommage aux victimes, en présence de représentants de leurs familles. A la cérémonie de la matinée, au cours de laquelle ont été lus les sourates Al-fatha et Yaçin, des discours ont été également prononcés. A cette occasion, le maire de la ville d'Ikoni a concurremment souhaité la bienvenue dans sa commune à l'assistance et réitéré ses condoléances à tous les Comoriens et à toutes les familles des victimes dont la douleur demeure encore en eux deux années après le tragique accident. "Depuis cette tragédie, l'enquête suit son cours afin de pouvoir déterminer ce qui s'est réellement passé. Nous prions que cela ne se répète jamais", a laissé entendre le premier administrateur d'Ikoni. Le ministre des Transports, Rastami Mouhidine, qui a fait un rappel de la réaction rapide, en dépit des moyens dérisoires que dispose le pays pour faire face à de tels genres de catastrophes, des agents de la sûreté nationale et de l'armée nationale de développement, a fait savoir "Nous avons un premier rapport d'étape ; l'enquête d'investigations continu et nous espérons d'ici deux ans à l'aboutissement du rapport final". Au nom des familles des victimes du crash, Saïd Omar Saïd Ali a dénoncé la manière dont l'enquête est menée jusqu'ici. "Cela fait deux ans depuis que nous avons perdu nos proches dans ce crash, nous ne parvenions toujours pas à connaitre la cause de l'accident". Il a poursuivi : "Plusieurs hypothèses ont été avancées tels des erreurs de pilotages et ou de notre aviation civile, des conditions climatiques et d'un éventuel bombardement. Cependant que sur ces quatre hypothèses, aucune n' s'est révélée concrète mais qu'à l'état actuel de l'enquête aucune piste ne doit pas être négligée". Pour Said Omar Said Ali, il est temps de rompre avec le fatalisme afin de creuser pour comprendre et connaitre la cause de cet accident. L'orateur des familles des victimes exprime un souci majeur, celui de ne pas comprendre le fait que les enregistreurs du vol de Rio-Paris sont retrouvés deux années plus tard, et les raison de l'accident connues. "Mais la boite noir du vol Sanaa-Moroni, retrouvée, six mois plus tard à une profondeur de trois fois moins (1600 m), nous apprenons qu'une partie de son enregistrement est illisible car endommagée", s'étonne Said Omar. Il se demande, du coup, "endommagé comment et par quoi, nous ne recevons aucunes réponses". Il dit enfin que "l'aide que nous attendions de la France sur cette affaire, n'est pas de poser une pierre commémorative de nos proches péris dans ce crash, mais de remonter l'épave de l'appareil, mener une enquête minutieuse tout comme celle du crash du vol Rio-Paris".Mariata Moussa
Opinion. La Stèle a-t-elle sa place dans une communauté musulmane
C'était à 8h00 du matin, le 30 juin 2011, qu'a été commémoré le deuxième anniversaire du crash du vol IY 626 de la compagnie Yemenia, survenu la nuit du 29 au 30 juin au larges de Mitsamihuli. A cette occasion, on a procédé à la pose de la première pierre d'une mosquée, juste à coté du cimetière où reposent les victimes repêchées après quelques semaines de recherche. Par ailleurs, un projet de construction d'une stèle à Mitsamihuli a été mis sur pieds et est financé par l'ambassade de France pour symboliser ce drame pour 49 millions de francs, semblme-t-il. Certes, il est tout à fait logique et normal d'avoir un objet commémoratif ou un lieu symbolique, mais il faut vraiment se rendre dans cet endroit ou regarder les photos de cette soi-disant stèle pour analyser, comprendre la réalité des choses et tirer une conclusion. Est-ce vrai, il a fallu mobiliser cette grosse somme pour la réalisation de ce chef d'œuvre? Vu la façon dont elle est conçue, l'entourage et surtout son emplacement. Plein de questions me viennent en tête sans aucune réponse, mais j'espère en avoir dans les prochains jours. Les familles des victimes n'ont jamais eu besoin de Stèle, seules les vraies causes du crash importent. Quant au Concepteur, récemment arrivé aux îles de la lune avec des bons projets et des expositions pour montrer son talent et épater les gens, je crois qu'il a commis la plus grosse erreur de sa carrière professionnelle en créant un monument qui ne laisse que des critiques derrière lui, il est temps de se ressaisir et bien poser les pieds sur le starting-block avant qu'il soit tard. Concernant le cabinet de suivi des travaux, j'ai bien peur qu'il perde sa crédibilité en s'engageant dans cette course. En tant que frère d'une victime de cet accident, je ne suis pas du tout d'accord de ce qui a été fait, sur tous les plans concernant cette dernière. Mais la seule façon d'exprimer ma répugnance c'est de publier ce texte aussi bien sur la toile, la presse écrite que sur les arbres à palabres. Tout d'abord parce que la soi-disant stèle a une connotation différente de notre religion or nous sommes des Musulmans. Ensuite, elle n'est pas visible de loin, alors qu'il y a assez d'espace pour faire quelque chose de sérieux et, enfin, c'est, malheureusement, la ville de Mitsamihuli qui a été sabotée. Pourquoi c'est la France qui prend les devants dans ce projet et non pas l'Etat yéménite ou comorien? Pourquoi les yéménites et le personnel de Yemenia Airways n'étaient pas présents lors de la cérémonie inaugurale? Je suis vraiment désolé de le dire mais ça n'a rien avoir avec ce qu'on attendait ni l'ampleur de ce qu'on prétendait avoir. C'est de l'amateurisme. Et d'ailleurs, si j'ose dire, la société sélectionnée pour réaliser ce monument est loin d'être réputée pour des travaux de ce genre vu les malfaçons constatées lors de ses précédents chantiers. Parallèlement, il semble que l'association des familles des victimes vivant en France avait présenté un projet plus digne de ce nom et mieux ficelé comparé à ce travail d'amateur et ce projet a été retardé et piétiné. Par qui ? (c'est une information à vérifier). Je lance donc un appel, sans distinction aucune, à toutes les parties concernées de s'asseoir autour d'une table, proposer un plan de réaménagement ou carrément tout recommencer a zéro, pour utiliser tout l'espace disponible et donner une bonne image surtout en respectant la religion. Je sais que toutes les parties citées peuvent faire un travail bien plus satisfaisant en conjuguant ensemble leurs efforts. Abdallah said Soilih :alwatwan
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