Le baccalauréat session 2010-2011 a débuté samedi 16 juillet. Comme l’exige la tradition, les candidats ont commencé par la “terrible“ é...
Le baccalauréat session 2010-2011 a débuté samedi 16 juillet. Comme l’exige la tradition, les candidats ont commencé par la “terrible“ épreuve de philosophie. Selon le président de jury, Said Ali Thaoubane, l’examen a très bien commencé. “Il n’a pas eu de retard et malgré les inquiétudes sur la pénurie de carburants.
Sinon, je serais prévenu“ a affirmé Thaoubane. Pourtant ce professeur de Chimie reconnait une vingtaine d’absences : “je crois que ça doit être des candidats qui ont désisté“ a-t-il soutenu. Mais beaucoup ne partage cette thèse : “l’absence d’une vingtaine de candidats pour le seul lycée Saïd Mohamed Cheick de Moroni pourrait bien avoir plusieurs raisons“ a-t-on confié au secrétariat. Les avis sur l’accessibilité des sujets divergeaient totalement d’un élève à un autre après la fin de la première épreuve.
Pour Houssam Saïd de la série D, qui a choisi le commentaire d’un texte de Marx, les sujets n’étaient pas “méchants”. “Le texte n’était pas long, a-t-il remarqué, donc on pouvait l’aborder facilement”. Quant ’à Zamzam, elle avoue que c’était “horrible” pour elle. “Pourtant, les sujets des littéraires étaient moins difficiles” s’est-elle plainte. En interprétant le premier sujet de la terminale A4, “défendre ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ?“, Abasse Saadi trouve que c’est un sujet d’actualité qui ne faisait pas appel à des notions philosophiques.
“Ce sujet était abordable et permet surtout aux élèves qui n’ont pas pu terminer le programme de le traiter sans beaucoup d’inconvénients”, juge ce professeur de philosophie au lycée de Moroni avant d’ajouter que “par contre pour le troisième sujet -commentaire d’un texte de Malebranche-, peu d’élèves connaissent cet auteur comme ils ne lisent pas“. En reconnaissant qu’il n’a pas eu assez de temps pour achever le programme, il conteste la conception des sujets.
“On doit tenir compte du programme des établissements publics dans la conception des sujets de baccalauréat“, a-t-il laissé entendre. On assiste, en effet, à une éducation à deux vitesses avec d’une part, l’enseignement privé qui compte 75 pour cent des élèves et termine son programme à temps. De l’autre, l’enseignement public qui est quasi annuellement ralenti par les grèves et ne finit guère son programme. On se rappelle du taux d’échec à 80% pour l’année dernière à l’image du niveau des élèves en chute libre depuis plusieurs années.
Nombreux sont les enseignants qui conviennent que c’est piétiner le principe de l’égalité des chances pour des élèves qui ne bénéficient pas du même degré d’enseignement pour composer les mêmes sujets. Mais pour les 11.504 candidats, ou presque, leur unique souci est de décrocher leur dernier test de leur vie scolaire. L’examen se termine avec l’épreuve de Mathématique demain, mardi.
Toyb Ahmed:alwatwan
Sinon, je serais prévenu“ a affirmé Thaoubane. Pourtant ce professeur de Chimie reconnait une vingtaine d’absences : “je crois que ça doit être des candidats qui ont désisté“ a-t-il soutenu. Mais beaucoup ne partage cette thèse : “l’absence d’une vingtaine de candidats pour le seul lycée Saïd Mohamed Cheick de Moroni pourrait bien avoir plusieurs raisons“ a-t-on confié au secrétariat. Les avis sur l’accessibilité des sujets divergeaient totalement d’un élève à un autre après la fin de la première épreuve.
Pour Houssam Saïd de la série D, qui a choisi le commentaire d’un texte de Marx, les sujets n’étaient pas “méchants”. “Le texte n’était pas long, a-t-il remarqué, donc on pouvait l’aborder facilement”. Quant ’à Zamzam, elle avoue que c’était “horrible” pour elle. “Pourtant, les sujets des littéraires étaient moins difficiles” s’est-elle plainte. En interprétant le premier sujet de la terminale A4, “défendre ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ?“, Abasse Saadi trouve que c’est un sujet d’actualité qui ne faisait pas appel à des notions philosophiques.
“Ce sujet était abordable et permet surtout aux élèves qui n’ont pas pu terminer le programme de le traiter sans beaucoup d’inconvénients”, juge ce professeur de philosophie au lycée de Moroni avant d’ajouter que “par contre pour le troisième sujet -commentaire d’un texte de Malebranche-, peu d’élèves connaissent cet auteur comme ils ne lisent pas“. En reconnaissant qu’il n’a pas eu assez de temps pour achever le programme, il conteste la conception des sujets.
“On doit tenir compte du programme des établissements publics dans la conception des sujets de baccalauréat“, a-t-il laissé entendre. On assiste, en effet, à une éducation à deux vitesses avec d’une part, l’enseignement privé qui compte 75 pour cent des élèves et termine son programme à temps. De l’autre, l’enseignement public qui est quasi annuellement ralenti par les grèves et ne finit guère son programme. On se rappelle du taux d’échec à 80% pour l’année dernière à l’image du niveau des élèves en chute libre depuis plusieurs années.
Nombreux sont les enseignants qui conviennent que c’est piétiner le principe de l’égalité des chances pour des élèves qui ne bénéficient pas du même degré d’enseignement pour composer les mêmes sujets. Mais pour les 11.504 candidats, ou presque, leur unique souci est de décrocher leur dernier test de leur vie scolaire. L’examen se termine avec l’épreuve de Mathématique demain, mardi.
Toyb Ahmed:alwatwan
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