L'opposition comorienne a tenu un point de presse, à Moroni, capitale de l'Union des Comores, au cours duquel il était question...
L'opposition comorienne a tenu un point de presse, à Moroni, capitale de l'Union des Comores, au cours duquel il était question de dénoncer le Pouvoir et de révéler certaines informations politiques.
Il est certain en effet que l'alternance démocratique est une très belle chose. Mais à condition que les partis de l'opposition nationale conjuguent leurs efforts ensemble pour être à l'hauteur des attentes des défis majeurs du 21eme siècle. Il est vraiment rétractable de constater que ce sont seulement les élections présidentielles de 2016 qui les préoccupent. C'est une opposition par défaut qui pense seulement comment accéder au pouvoir.
La fragilisation du gouvernement de Ikililou, due à des multiples crises des institutions et du manque total de transparence, devaient profiter à l'opposition. Mais pour l'heure, elle n'est pas à la hauteur. Le pouvoir actuel a abandonné son peuple en se détournant de sa moisson, celle d'apporter des solutions aux situations difficiles de notre pays. Si on voit ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays, il est légitime de se demander si cette opposition serait capable de reprendre le destin de notre nation. Pour le moment, j'en suis pas si sûre!
Perte du temps
Elle devait prendre les choses à bras-le-corps pour redorer son image. Il faut qu'elle présente tout de suite des propositions pouvant ramener notre pays sur les rails de développement. Or, à mon humble avis, l'Opposition Nationale n'est pas capable à relever les défis auxquels les Comoriens sont confrontés quotidiennement. Elle est même devenue stérile, incapable de rallier le peuple comorien autour de son idéal politique, de croire à un lendemain meilleur. Elle ne propose rien de concret, ni des nouvelles idées, ni encore moins des nouveaux projets de société. Selon le baromètre, 70% des Comoriens sont déçus par la fameuse coalition. Car il y a beaucoup des questions qui restent sans réponses.
Au lieu de présenter des projets crédibles capables de construire un avenir meilleur et radieux pour note pays et en faveur du peuple, elle passe son énergie à longueur de journée à ricaner et à attendre impatiemment que les acteurs des réseaux sociaux nettoient les casseroles traînées par des hauts dirigeants au pouvoir. Non, ce n'est pas comme ça!
Exhibition des diplômes de Maitre Fahmi Said Ibrahim
Me Fahmi Said Ibrahim est aux premières loges pour planter le décor déplorable de la défaite de l'opposition. Il passe son précieux temps sur les réseaux sociaux, Facebook, à exhiber ses cartons de diplômes et à céder aux quelques exigences ridicules de quelques individus qui ne se préoccupaient des sujets réels de notre pays. Ce sont des sujets réels de notre pays qui devraient nous préoccuper mais pas des ricaneries. Comment ça se fait qu'un ancien ministre des Affaires Étrangères, réputé pour son caractère fougueux et intelligent, se laisse manipuler de la sorte. C'était une faute politique majeure qui ne serait pas sans conséquence. Il devait parler de ce qui l'anime en politique et montrer sa volonté qu'il a d'apporter des solutions aux problèmes comoriens.
Sambi est le brutal du siècle
Qaunt à Ahmed Abdallah Sambi, ancien président, il est l'homme le plus malin du siècle des mensongers des Comores. Il veut être à la fois au four et au moulin en terme de manipulation. Lui aussi, il doit rendre des comptes aux Comoriens sur la citoyenneté économique, la vente des passeports, l'affaire de la corniche -Nord et les 2 millards de la fondation -Fatima ou celle de -Lieutenant -combo, avant de demander son suffrage universel ou de lui faire à nouveau confiance.
Il passe lui aussi son temps à s'autofilmer et à faire des montages vidéo sur Facebook alors que le peuple meurt de faim, de soif et vit dans l'obscurité. Il ne propose rien de concret. Ce monsieur a dirigé ce pays pendant 6 ans, et je n'arrive pas à cerner une seule et unique œuvre réalisée de sa part et de son gouvernement de bouffeur d'argent et de passeports. Au tant de casseroles qu'il faudrait nettoyer avant toute idée de se présenter à une quelconque élection. Il doit présenter un projet de société digne de soit.
Ibrahim Sidi l'intellectuel
Il y a en outre des personnalités qui me font rire. C'est le cas de Sidi Ibrahim Houmadi, ancien ministre de La Défense. Il passe son temps à dire qu'il est plus instruit et intellectuel que le ministre de l'intérieur, Houmedi Msaidie. Et alors ? Même si cela est vrai, Sidi est diplômé mais j'en suis sûre que Houmedi Msaidie est très intelligent que lui. La prévue est que Msaidie parvient toujours à ses fins dans chaque Pouvoir. Alors Ibrahim Sidi, [next] vas y rédiger un projet de société et viens le présenter au peuple. Arrêtez de penser que les paroles et les cartons de diplômes vont résoudre les problèmes des Comoriens. Le peuple a besoin des projets de la part des hommes et des femmes politiques.
Said Larifou le réalisateur des films
Me Said Larifou, chef de Ridja, est devenu communicant en abandonnant ses convictions politiques. C'est un garçon mignon et gentil mais il y a un hic. Il passe son énergie à aller tourner des séquences de films destinées à sa propre propagande tout en disant qu'il a le droit de changer d'avis. Oui, certes mais il faut aussi expliquer pourquoi ? Je sais qu'il n'est pas méchant mais il doit comprendre que les gens ne sont pas comme dans les années 30. Il ne propose rien non plus, pas de nouvelles idées mais il se contente de relayer les idées de Sambi. Est-il rangé derrière lui ou c'est de la poudre aux yeux? Cet avocat qui faisait rêver toute une génération s'est vidé de tout.
On veut qu'il se ressaisisse de la situation et de redresser la barre avant qu'il ne soit trop tard. A-t-il renoncé à 2016? Moi, je dis non. Il sera un vice-président quelque part mais là encore, on verra! Il faut savoir également que renoncer à ses convictions politiques derrière les adversaires d'hier et changer d'avis n'est pas la meme chose. 17 ans de vie politique sans avoir eu aucun mandat du peuple, c'est difficile je le comprend!
L'alternance démocratique n'est pas une parole ou encore une croyance mais c'est la concrétisation d'un projet politique de société derrière lequel le peuple comorien qui croie se rallie massivement. Mais si cet idéal s'est vidé de toute substance logique et pertinente, alors c'est un deuil pour le pays et le peuple. Car sans vision et volonté de changer les choses, on fera un retour à la case départ. Ce sera l'éternel recommencement et encore et encore. C'est ce qui arrive toujours. Il ne faudrait pas que les mêmes erreurs se reproduisent dans les mêmes circonstances. Alors, qu'en pensez vous de l'opposition comorienne ? Votre avis nous intéresse!
Première partie. À suivre !
Par Nasra Ahamada
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