Recevant les partis politiques et les représentants de la société civile à Beit-Salam, ce lundi 13 juin 2011 dans l'après-midi, le Prési...
Recevant les partis politiques et les représentants de la société civile à Beit-Salam, ce lundi 13 juin 2011 dans l'après-midi, le Président de la République a solennellement annoncé sa ferme détermination à lutter sans merci contre la corruption sous toutes ses formes. Il a exhorté les partis politiques, les organisations syndicales, les notables et tous les Comoriens, à le joindre pour engager la bataille.
Le Chef de l'Etat SE DR IKILILOU DHOININE a reçu au palais de Beit-Salam, en présence des membres du Gouvernement, les partis politiques, les représentants de la notabilité, les membres de la Société civile et des mouvements sociaux.
Après les remerciements d'usage, Docteur IKILILOU DHOININE est allé droit au but en annonçant sa ferme détermination à engager une lutte sans merci contre la corruption, "ce fléau qui n'épargne aujourd'hui aucun pays, mais qui fait fait plus de mal aux pays pauvres".
Le Président de la République a clairement rappelé, que durant trente cinq d'indépendance, le pays n'a pas réussi à juguler le fléau de la corruption qui gangrène la société à tous les niveaux et en tous lieux : depuis l'école où les enfants négocient le passage en classe supérieure ou achètent un diplôme, dans les hôpitaux et dans les tribunaux. "Un comportement si banalisé que le Comorien semble avoir compris que c'est l'attude noramale que tout le monde doit adopter".
Le Président IKILILOU DHOININE a regretté que des bâtiments publics fassent souvent l'objet de vandalisme au su et au vu de tout le monde, que des biens des sociétés d'Etat soient détournés sans que les auteurs en soient inquiétés.
Le Chef de l'Etat a ainsi appelé à un sursaut national pour lutter contre ce fléau qu'il estime le plus grave dans notre pays car ne trouvant pas de solution depuis bientôt trente six ans, malgré les quelques tentatives engagés de temps à autre. « Notre société est minée par la corruption, à tous les niveaux. C'est pourquoi, je vous ai fait venir pour vous annoncer que nous allons résolument nous engager dans la lutte contre ce fléau, sous toutes ses formes, pour ouvrir notre pays aux investisseurs étrangers et favoriser le développement » a-t-il déclaré.
Pour le Chef de l'Etat, l'autre grande préoccupation reste l'énergie devenue de plus en plus rare et souvent inaccessible pour la majorité de la population. « Si Dubaï, Seychelles ou Maurice ont atteint de nos jours un niveau de développement exemplaire, c'est à cause du prix abordable de l'énergie et surtout du respect des lois en vigueur » a-t-il expliqué.
Pour conclure, le Président de la République a annoncé la création d'une commission de lutte contre la corruption sous toutes ses formes et a demandé la contribution de tous pour réussir ce combat.
Présent parmi l'assistance, l'ancien Chef de l'Exécutif de Ngazidja, M. Mzé Abdou Soulé El-Back, a salué l'initiative du Chef de l'Etat en lui demandant de mettre de côté les sentiments. « Si vous franchissez ce pas Monsieur le Président, nous tous, les partis politiques, nous serons derrière vous et sans réserve », a-t-il conclu.
A son tour, Hassane Ali Hadji, représentant de la coordination de la mouvance présidentielle, a déclaré que les partis politiques accueillent avec la plus grande satisfaction la décision du Chef de l'Etat à qui il assuré de leur franche collaboration. « Nous voulons une justice juste, égale pour tous les comoriens. Notre présence massive ici prouve notre adhésion à cette lutte et nous attendons que vous nous invitiez une prochaine fois pour nous donner les premier résultats, que nous espérons positifs ».
L'ancien Ministre Saïd Hassane Saïd Hachim, a pour sa part déclaré qu'il n'est pas facile de parler au nom des partis politiques qui ont des programmes et de philosophies différents. Il a cependant estimé qu'il y a des points sur lesquels les Comoriens se retrouvent, notamment la nécessité absolue de lutter contre la corruption qui a entièrement miné les Comores.
« Nous sommes derrière vous pour récupérer les biens de l'Etat. Toutefois, la prison pour quelques années et redevenir ensuite milliardaire, n'est pas la solution. Il faudra procéder à des confiscations des biens mal acquis, rayer les trafiquants de toute nature de la Fonction Publique, de toute administration et des sociétés d'Etat et leur retirer leurs droits civiques ».
Pour rappel, le Président de la Républiquie avait déclaré lors de son investiture : "Il est important de mettre en œuvre, une lutte sans merci contre les pratiques du favoritisme et les passe-droits, sources de frustration et de découragement. Il est important de mettre en œuvre, une lutte implacable contre la corruption dont les effets contribuent à saper gravement le sens et le goût de l'effort.
Enfin, à l'occasion de son discours-programme, le Chef de l'Etat avait fait cette annonce : "Nous serons amenés à prendre des mesures de rigueur pour assurer la transparence dans la gestion de deniers de l'Etat, la bonne gouvernance économique et sociale et à mener une lutte implacable contre la corruption, l'évasion et les fraudes fiscales en vue de parvenir à une croissance soutenue capables de résorber les déficits de l'Etat".La réunion de Beit-Salam semble donc marquer le début de cette lutte.BS
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