L'approche genre a aujourd'hui le vent en poupe. Depuis le début des années 90, les autorités comoriennes, jusque-là frileuses qua...
L'approche genre a aujourd'hui le vent en poupe. Depuis le début des années 90, les autorités comoriennes, jusque-là frileuses quant à l'implication de la femme dans la gestion des affaires publiques, semblent avoir évolué sur le sujet. A ce jour, le seul poste à avoir échappé à la gent féminine est la magistrature suprême. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé. En effet, lors des primaires de Mohéli en novembre 2010, Mme Zaharia Ahmed, professeur d'éducation physique et sportive (Eps) de son état, était bien dans la course, même si elle a fermé la marche des prétendants.
Il a fallu l'arrivée au pouvoir de Dr Ikililou Dhoinine pour voir la femme comorienne investir en nombre l'espace politique. Dès son premier gouvernement, le tout nouveau locataire de Beit-salam a attribué trois portefeuilles à des femmes : Kalathoune Mahamoud est déléguée aux Transports et au Tourisme, Moinafouraha Ahmed dirige le ministère de la Santé, de la solidarité, de la cohésion sociale et de la promotion du genre alors que Sitti Kassim ( en photo), est promue ministre de l'Emploi, du Travail, de la Formation Professionnelle et de l'Entreprenariat Féminin. Et pour la première fois dans l'histoire politique des Comores, le porte-parole est….une femme. Pourtant, ce ne sont pas les fortes têtes qui manquent dans ce premier cabinet gouvernemental d'Ikililou. Sitti Kassim, bien connue dans la lutte pour la promotion du sexe faible, s'est aussi attachée les services d'autres femmes dans l'organigramme de son ministère.
Sitti Echa Tamou assure, en effet, la direction de son cabinet. A Beit-salam, Nakchamy Nailane est confirmée dans ses fonctions de conseillère du président. La plupart des gouverneurs des îles ont également fait leur la volonté du Renag (Réseau national des avocats du genre) de favoriser la promotion de la femme au sein des instances de direction. C'est ainsi que Anissi Chamsoudine (Anjouan) a nommé Assiati Abdallah porte-parole de son gouvernement (elle est commissariat chargée de la santé de base, de la solidarité, promotion du genre, des droits de l'homme) tandis que Mouigni Baraka a choisi Chadhouilati Abdou Chakour pour s'occuper du commissariat à l'environnement, à l'urbanisme, au développement durable et à l'énergie. D'autres directions et départements non moins prestigieux sont également occupés par des femmes, qui n'ont rien à envier à leurs collègues masculins. A titre d'exemple, Sitti Soifiat Tadjidine Alfeine est à la tête du Commissariat général au plan depuis 2006 et était de tous les rendez-vous pour le développement du pays. Par le passé, plusieurs femmes avaient eu à occuper d'importantes responsabilités dans l'administration comorienne. C'est le cas de Mme Sitti Raghdat Mohamed, qui fut la première femme à devenir ministre et la toute première députée des Comores.
Irchad O. Djoubeire:alwatwan
Il a fallu l'arrivée au pouvoir de Dr Ikililou Dhoinine pour voir la femme comorienne investir en nombre l'espace politique. Dès son premier gouvernement, le tout nouveau locataire de Beit-salam a attribué trois portefeuilles à des femmes : Kalathoune Mahamoud est déléguée aux Transports et au Tourisme, Moinafouraha Ahmed dirige le ministère de la Santé, de la solidarité, de la cohésion sociale et de la promotion du genre alors que Sitti Kassim ( en photo), est promue ministre de l'Emploi, du Travail, de la Formation Professionnelle et de l'Entreprenariat Féminin. Et pour la première fois dans l'histoire politique des Comores, le porte-parole est….une femme. Pourtant, ce ne sont pas les fortes têtes qui manquent dans ce premier cabinet gouvernemental d'Ikililou. Sitti Kassim, bien connue dans la lutte pour la promotion du sexe faible, s'est aussi attachée les services d'autres femmes dans l'organigramme de son ministère.
Sitti Echa Tamou assure, en effet, la direction de son cabinet. A Beit-salam, Nakchamy Nailane est confirmée dans ses fonctions de conseillère du président. La plupart des gouverneurs des îles ont également fait leur la volonté du Renag (Réseau national des avocats du genre) de favoriser la promotion de la femme au sein des instances de direction. C'est ainsi que Anissi Chamsoudine (Anjouan) a nommé Assiati Abdallah porte-parole de son gouvernement (elle est commissariat chargée de la santé de base, de la solidarité, promotion du genre, des droits de l'homme) tandis que Mouigni Baraka a choisi Chadhouilati Abdou Chakour pour s'occuper du commissariat à l'environnement, à l'urbanisme, au développement durable et à l'énergie. D'autres directions et départements non moins prestigieux sont également occupés par des femmes, qui n'ont rien à envier à leurs collègues masculins. A titre d'exemple, Sitti Soifiat Tadjidine Alfeine est à la tête du Commissariat général au plan depuis 2006 et était de tous les rendez-vous pour le développement du pays. Par le passé, plusieurs femmes avaient eu à occuper d'importantes responsabilités dans l'administration comorienne. C'est le cas de Mme Sitti Raghdat Mohamed, qui fut la première femme à devenir ministre et la toute première députée des Comores.
Irchad O. Djoubeire:alwatwan