Elle est caduque, dépassée et plus productive, la Banque centrale des Comores est devenue un havre de délinquance financière et de blanch...
Elle est caduque, dépassée et plus productive, la Banque centrale des Comores est devenue un havre de délinquance financière et de blanchiment d'argent. Tout les coups y sont permis. Au lieu de proposer un plan d'urgence pour relancer l'économie, elle facilite au contraire le gouffre financier dans quel notre pays est plongé. Aucun plan d'urgence pour sauver l'économie au point -mort. Au cours de ces dernières années, on a eu une croissance médiocre contraire à celle de l'époque oû on enregistrait autour de 7 %. Faut-il y voir une nécessité d'une refonte générale de cette Institution ? Pourquoi les autorités ferment-elles les yeux?
À l'instar des Banques centrales des autres pays, les Comores devaient mener une vraie bataille politique d'un soutien financier à la politique économique et sociale, à la stabilisation monétaire ainsi qu'à la lutte contre le blanchiment d'argent, conformément aux articles 6 et 7 du chapitre II du statut de la Banque centrale. Or, il en est rien. Elle a failli à ses missions principales. Elle s'est contentée de permettre le décaissement des réserves financières issues de la citoyenneté économique. Il faut dire que la gestion de celle-ci est opaque, calamiteuse et irresponsable. C'est dans ce contexte que nous dénonçons cette gabegie orchestrée par un groupuscule crapuleux. Mais ce qui est encore grave est que le manque de perspectives pour l'économie nationale se traduira certainement par une sorte d'Atrazine à notre système macroéconomique.
L'explosion artificielle de la masse salariale
La Banque centrale ne contrôle rien et voit la masse salariale exploser d'une manière artificielle car 18% du fichier de la fonction publique est fictif, soit plus de 7mille personnes. Des agents qui sont partis à l'étranger ou des personnes mortes continuent encore à percevoir de salaire. Ce qui veut dire que des gens bien organisés se mettent plein les poches. L'action salariale de l'Etat a été réalisée au cours de six dernières années à 100% grâce à la citoyenneté économique.
L'Etat a dépensé cet argent sans réaliser des infrastructures modernes, ni meme rénover l'hôpital El-Maroif qui est dans un état de délabrement avancé. C'était une aberration. On a perdu notre change de moderniser ce pays. Mais la question qui me taraude est : oû sont passés les 85milliards Fkm des récentes de l'Etat au cours de cinq dernières années et ils ont servi à quoi? En effet chaque année, 17 milliards Fkm de recettes sont enregistrées. Elles sont collectées depuis la Douane des Comores, Aéroports et autres points de sources ou taxes comme les impôts sur les sociétés. Cet argent pouvait suffire avec la citoyenneté économie pour développer les Comores.
Les faux billets de banque
Notre pays n'a jamais été aussi un abri de blanchiment d'argent. Entre 2007 et 2010, plus de 28% de la circulation monétaire était d'origine frauduleuse, selon des sources anonymes. Des faux billets de banque mis en circulation à volonté mais aussi des billets issus du trafic en tout genre.
Bachair Kiwan, un trafiquant et homme d'affaires d'origine Libano-Syrienne, a transformé notre pays en un terrain de magouilles et de passe droit. Il aurait bénéficié de la complicité non seulement de la Banque centrale mais aussi de certaines personnes plus haut placées. On a appris que 6,3 milliards de dollars américains ont ont été blanchis en Unions des Comores dont la moitié par cet homme en toute impunité. Sambi et Dossar étaient tous de mèche avec lui.
A titre d'exemple, une banque de la place est connue pour ses opérations de blanchiment d'argent. Lors de l'obtention de sa licence, cette banque avait déposé 500 millions fkm de dépôts de garantie sans justifier la provenance de cette somme. Normalement, avant l'octroi d'une licence, La Banque centrale doit exiger la provenance des fonds de garantie. Or, sur cette affaire, ce n'était pas le cas.
Le gouverneur de la Banque centrale, Mzé Abdou Mohamed Chanfiou, se considère comme un Monarque qui ne tient qu'à tête. Aucune politique de soutien à l'économie, ni encore moins une action de contrôle de la délinquance financière. Pire encre, elle laisse de tout arbitre à des tierces personnes d'effectuer de décaissements dans toute illégalité. Comment se fait-il que la moitié de l'argent de la citoyenneté économique a disparu de la Banque Centrale?
Affaire de la Citoyenneté économique
On se rappelle que plus de 4mille nationalités comoriennes ont été vendues à des terroristes à hauteur de 200millions d'euros, une manne financière qui devait profiter à tous. Mais cette somme qui était à la Banque centrale des Comores a fait l'objet d'un détournement et d'un partage. Le seul justificatif est d'avoir payé les agents de la fiction publique. Les anciens ministres des finances, le gouverneur et autres s'accusent mutuellement. Cet argent n'a jamais profité au peuple mais il a été dépensé en toute impunité par un groupe de personne qui veulent [next] encore que vous les élisiez présidents. Pouvez vous faire confiance à ces personnes?
L'ancien président Sambi est mouillé dans cette affaire, ses anciens amis et ministres dont un certain Fahmi Said Ibrahim, Djaffar Mohamed, Dossar. Le président actuel, Ikililou, qui a attribué non seulement des marchés factices dans le but de favoriser à ses amis en toute opacité, a participé à cette arnaque, avec Mamadou, Nourdine Bourhane, Abi Amri et autres. Aujourd'hui, ces gens-là qui n'ont aucune pitié pour ce pays veulent se maintenir au pouvoir.
Le gouverneur en a profité lui aussi. On connait le train de vie de Mze Abdou Mohamed Chanfiou et son faux-semblant de sérieux. Il doit être arrêté et rendre des comptes de plusieurs années d'impunité. Il sait tout ce qui s'est passé.
Affaire d'attribution des marchés
Selon des documents publics, tout le monde connaît les prix standards en termes de travaux publics routiers, au tour de 120 000 € par kilomètre. Cependant, Ikililou et sa bande de Mamadou ont préfèré facturer à la Societe -Colas à 300 000€ par kilomètre, soit le double. Ainsi, ils établissent des factures officielles afin de nous mettre de la poudre aux yeux, comme si on ne comprenait pas qu'ils se sont partagés la différence.
Il y a par ailleurs les 38 millions dépensés pour l'achat d'un avion qui n'a jamais servi ni volé. On parle aussi d'un bateau acheté à 10 millions, là encore, des factures et de contrats bidons ont été signées d'une manière frauduleuse. La vérité tue mais celle qu'on la tait devient venimeuse.
Par Nsra Ahamada
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