Le vice-président de l'assemblée nationale, Djaé Ahamada Chanfi, regrette dans cette interview le « blocage » de la cérémonie de pres...
Le vice-président de l'assemblée nationale, Djaé Ahamada Chanfi, regrette dans cette interview le « blocage » de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux membrés de la Cour, soulignant au passage que l'actuel président Bourhane rester à son poste jusqu'à la fin de la législature.
Les députés de l'île d'Anjouan avaient boycotté dernièrement une session de l'assemblée. Comment avez-vous accueilli cet événement?
Ce n'est pas un boycott. La session a été préparée par tout le monde. Il y a eu la conférence des présidents, il y a eu vote en commission. Ces élus étaient là. Mais il s'est avéré qu'un député mal i ntentionné a tout fait pour persuader d'autres élus à ne pas se présenter à l'hémicycle le jour de la plénière. On était vingt députés. On ne pouvait pas adopter l e texte. La session a été reportée.
S Comment analyser vous cette démarche ?
Je m'y attendais. Il y a des prétendants au perchoir de l'assemblée nationale alors qu'aucun texte ne prévoit un éventuel changement du chef du parlement. Le président est élu pour un mandat de cinq ans. Les textes sont l à.
S Et au cas où le président décide de démissionner ?...Vous seriez candidat comme certains le prétendent ?
Non. Le président Bourhane ne démissionnera pas. Il reste à son poste jusqu'à la fin de son mandat Je n peux pas être candidat à un poste qui n'est pas vacant.
Nous sommes dans une République, nous devons apprendre à respecter l es textes. Le président Bourhane a, d'ailleurs, dit, le 2 février dernier, qu'il ne va pas démissionner sauf événement inattendu. I l doit mettre en œuvre ses projets pour une assemblée respectueuse des valeurs de la démocratie. Il a mis en place des chantiers. On sait qu'il a fait des efforts jusqu'ici dans plusieurs domaines.
3 Qu'en est-il du débat sur la désignation du huitième conseiller de la Cour constitutionnelle ?
La constitution est claire. Il nous faut un huitième conseiller. Les reformes constitutionnelles de mai 2009 ont été approuvées par les Comoriens. Dès lors que l'ancien vice-président de Mohéli, (l'actuel chef de l'Etat, ndlr) a son conseiller qui n'a pas fini son mandat, i l serait raisonnable que le huitième conseiller soit nommé par le nouveau vice-président Nourdine Bourhane. Si l e mandat de ce conseiller nommé par Ikililou Dhoinine prend fin, ce sera au vice-président Fouad Ben Mohadji de nommer son successeur.
S Qu'est ce qui bloque alors ?
La prestation de serment des autres membres. Les députés ont adopté une loi organique mais elle doit être examinée par la Cour constitutionnelle. Seulement, l'institution est inopérante car les nouveaux membres n'ont toujours pas prêté serment La loi ne peut pas être promulguée sans passer à la Cour. C'est une l oi très importante portant organisation des compétences de la Cour, il y a eu des modifications mineures mais elle doit être examinée par les sages. Nous l ançons un appel au gouvernement pour faciliter la cérémonie de prestation de serment pour ouvrir la voie à l a
S Que pensez-vous des compétences de certains membres de la Cour ? je vous pose la question car des critiques ont été entendues ici et là ?
Je ne suis pas l'autorité de nomination. Ce n'est pas à moi de diligenter des enquêtes sur l es personnalités nommées à la Cour. C'est une question de confiance.
S Quel peut être l'apport des députés dans le combat que le président entend mener contre la corruption ?
D'abord un constat Le chef de l'Etat a des avantages pour faire passer ses reformes. Le congrès l ui est acquis. Les conseillers des îles et les députés peuvent l'aider à concrétiser ses projets que ça soit sur la lutte contre la corruption ou la reforme de l'administration. Le président dispose de la majorité parlementaire. Il y au eu des textes de lois adoptés sur l'organisation du territoire, c'est-à-dire sur la de décentralisation, i l faudra aller plus loin, i l faut renforcer nos l iens pour une vision commune des reformes. Nous sommes l à pour accompagner le président à mettre en œuvre sa politique.
3 Vous tentez de le dissuader de dissoudre l'assemblée ?
Cela serait contraire à l'esprit de l'harmonisation des élections consacré par l'accord politique du
16 juin (l'accord parrainé par la communauté international ayant mis fin la fréquence des élections en Union des Comores, ndlr). Nous avons adopté une constitution dont l'esprit est d'éviter des élections chaque année. Je ne pense qu'il peut le faire. Le nouveau président souhaite mettre le pays sur les rails, lutter contre la corruption, régler le problème du chômage des j eunes et réussir l e programme avec nos partenaires financiers internationaux.
S Comment compter vous l'aider concrètement ?
Nous sommes des parlementaires. Notre mission est de faire adopter des l ois. Le président peut compter sur nous dans ce combat contre la corruption. Les commissions parlementaires seront crées pour aider l e chef de l'Etat à mettre fin ce phénomène.
S Qu'en est-il des enquêtes à l'autorité portuaire des Comores (APC) et à El-Maarouf ?
La commission des finances a auditionné les responsables de ces institutions publiques. Les résultats sont l à. Les commissions d'enquête parlementaire ne sont pas créées. Il faut une expertise. Les députés doivent être formés à pouvoir mener des enquêtes. On ne doit pas improviser les choses, il faut une assistance technique et puis vous verrez l a suite.
Les députés de l'île d'Anjouan avaient boycotté dernièrement une session de l'assemblée. Comment avez-vous accueilli cet événement?
Ce n'est pas un boycott. La session a été préparée par tout le monde. Il y a eu la conférence des présidents, il y a eu vote en commission. Ces élus étaient là. Mais il s'est avéré qu'un député mal i ntentionné a tout fait pour persuader d'autres élus à ne pas se présenter à l'hémicycle le jour de la plénière. On était vingt députés. On ne pouvait pas adopter l e texte. La session a été reportée.
S Comment analyser vous cette démarche ?
Je m'y attendais. Il y a des prétendants au perchoir de l'assemblée nationale alors qu'aucun texte ne prévoit un éventuel changement du chef du parlement. Le président est élu pour un mandat de cinq ans. Les textes sont l à.
S Et au cas où le président décide de démissionner ?...Vous seriez candidat comme certains le prétendent ?
Non. Le président Bourhane ne démissionnera pas. Il reste à son poste jusqu'à la fin de son mandat Je n peux pas être candidat à un poste qui n'est pas vacant.
Nous sommes dans une République, nous devons apprendre à respecter l es textes. Le président Bourhane a, d'ailleurs, dit, le 2 février dernier, qu'il ne va pas démissionner sauf événement inattendu. I l doit mettre en œuvre ses projets pour une assemblée respectueuse des valeurs de la démocratie. Il a mis en place des chantiers. On sait qu'il a fait des efforts jusqu'ici dans plusieurs domaines.
3 Qu'en est-il du débat sur la désignation du huitième conseiller de la Cour constitutionnelle ?
La constitution est claire. Il nous faut un huitième conseiller. Les reformes constitutionnelles de mai 2009 ont été approuvées par les Comoriens. Dès lors que l'ancien vice-président de Mohéli, (l'actuel chef de l'Etat, ndlr) a son conseiller qui n'a pas fini son mandat, i l serait raisonnable que le huitième conseiller soit nommé par le nouveau vice-président Nourdine Bourhane. Si l e mandat de ce conseiller nommé par Ikililou Dhoinine prend fin, ce sera au vice-président Fouad Ben Mohadji de nommer son successeur.
S Qu'est ce qui bloque alors ?
La prestation de serment des autres membres. Les députés ont adopté une loi organique mais elle doit être examinée par la Cour constitutionnelle. Seulement, l'institution est inopérante car les nouveaux membres n'ont toujours pas prêté serment La loi ne peut pas être promulguée sans passer à la Cour. C'est une l oi très importante portant organisation des compétences de la Cour, il y a eu des modifications mineures mais elle doit être examinée par les sages. Nous l ançons un appel au gouvernement pour faciliter la cérémonie de prestation de serment pour ouvrir la voie à l a
S Que pensez-vous des compétences de certains membres de la Cour ? je vous pose la question car des critiques ont été entendues ici et là ?
Je ne suis pas l'autorité de nomination. Ce n'est pas à moi de diligenter des enquêtes sur l es personnalités nommées à la Cour. C'est une question de confiance.
S Quel peut être l'apport des députés dans le combat que le président entend mener contre la corruption ?
D'abord un constat Le chef de l'Etat a des avantages pour faire passer ses reformes. Le congrès l ui est acquis. Les conseillers des îles et les députés peuvent l'aider à concrétiser ses projets que ça soit sur la lutte contre la corruption ou la reforme de l'administration. Le président dispose de la majorité parlementaire. Il y au eu des textes de lois adoptés sur l'organisation du territoire, c'est-à-dire sur la de décentralisation, i l faudra aller plus loin, i l faut renforcer nos l iens pour une vision commune des reformes. Nous sommes l à pour accompagner le président à mettre en œuvre sa politique.
3 Vous tentez de le dissuader de dissoudre l'assemblée ?
Cela serait contraire à l'esprit de l'harmonisation des élections consacré par l'accord politique du
16 juin (l'accord parrainé par la communauté international ayant mis fin la fréquence des élections en Union des Comores, ndlr). Nous avons adopté une constitution dont l'esprit est d'éviter des élections chaque année. Je ne pense qu'il peut le faire. Le nouveau président souhaite mettre le pays sur les rails, lutter contre la corruption, régler le problème du chômage des j eunes et réussir l e programme avec nos partenaires financiers internationaux.
S Comment compter vous l'aider concrètement ?
Nous sommes des parlementaires. Notre mission est de faire adopter des l ois. Le président peut compter sur nous dans ce combat contre la corruption. Les commissions parlementaires seront crées pour aider l e chef de l'Etat à mettre fin ce phénomène.
S Qu'en est-il des enquêtes à l'autorité portuaire des Comores (APC) et à El-Maarouf ?
La commission des finances a auditionné les responsables de ces institutions publiques. Les résultats sont l à. Les commissions d'enquête parlementaire ne sont pas créées. Il faut une expertise. Les députés doivent être formés à pouvoir mener des enquêtes. On ne doit pas improviser les choses, il faut une assistance technique et puis vous verrez l a suite.
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