Chef présumé d'Al-Qaïda en Afrique de l'est, Fazul Abdullah Muhammad, un des acteurs-clé des attentats anti-américains de 1998 à Nai...
Chef présumé d'Al-Qaïda en Afrique de l'est, Fazul Abdullah Muhammad, un des acteurs-clé des attentats anti-américains de 1998 à Nairobi et Dar es-Salaam, a été tué en début de semaine à Mogadiscio lors d'un banal accrochage à un barrage routier.
Chef présumé d'Al-Qaïda en Afrique de l'est, Fazul Abdullah Muhammad, un des acteurs-clé des attentats anti-américains de 1998 àNairobi et Dar es-Salaam, a été tué en début de semaine à Mogadiscio lors d'un banal accrochage à un barrage routier.
Sa mort intervient un mois après celle d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain le 2 mai au Pakistan et d'un commandant militaire d'Al-Qaïda parmi les plus redoutés, le Pakistanais Ilyas Kashmiri, qui aurait été tué dans une frappe américaine auPakistan début juin.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, en déplacement en Tanzanie, a estimé samedi que la mort de Fazul constituait un "coup significatif" contre Al-Qaïda, ses alliés extrémistes et pour les opérations de la nébuleuse terroriste dans l'Est de l'Afrique.
"C'est une fin juste pour un terroriste qui a causé tellement de morts et de souffrances à tellement de personnes innocentes à Nairobi et Dar es-Salaam et ailleurs -- à des Tanzaniens, des Kenyans, des Somaliens et à des membres de notre personnel diplomatique", a ajouté Mme Clinton à Dar es-Salaam.
Agé de 38 ans, Fazul Abdullah Muhammad, échappait depuis une dizaine d'années aux Américains, qui avaient mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars.
Il était l'un des acteurs-clé des attentats contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar es-Salaam, qui ont fait 224 morts au total en août 1998, et également impliqué dans les attentats anti-israéliens de Mombasa (sud-est), qui ont fait 15 morts le 28 novembre 2002.
Cette même année 2002, il s'était vu confier la direction des opérations d'al-Qaïda pour toute l'Afrique de l'est, selon les services de sécurité américain. Le gouvernement de transition somalien a confirmé dimanche la mort de Fazul au cours d'un simple échange de tirs à un barrage routier.
"Les forces de sécurité somaliennes ont tué Fazul Abdullah Mohammed dans la nuit du 8 juin. Il a été tué à un barrage de sécurité (...) après une inspection de routine d'un véhicule suspect", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Les deux passagers du véhicule "ont refusé de s'arrêter, tenté de s'échapper échangé des coups de feu avec les forces de sécurité, et ont été tués", indique le communiqué, soulignant que l'un des deux hommes tués avait été ultérieurement identifié comme étant Fazul.
Sa mort avait été annoncée la veille par des sources concordantes.
Fazul, qui portait sur lui un passeport sud-africain, a été "trouvé avec des documents portant la signature de Cheikh Hassan Dahir Aweys, un des hauts dirigeants des shebab, affiliés à Al-Qaïda", a ajouté le gouvernement somalien dans son communiqué.
Fazul et le second homme, un extrémiste kényan réputé, Mohammed Dere, conduisaient un pick-up rempli de médicaments, d'ordinateurs et de téléphones portables et avaient en leur possession 40.000 dollars en liquide au moment des échanges de tirs avec les forces somaliennes.
Ils se sont égarés en zone gouvernementale alors qu'ils tentaient de rejoindre les lignes shebab, selon une source sécuritaire régionale.
Selon une source somalienne proche de l'enquête, Fazul avait un passeport sud-africain au nom de Daniel Robinson, né en 1971. Le passeport, émis le 13 avril 2009, indique que son détenteur a quitté l'Afrique du Sud le 19 mars pour la Tanzanie, où il s'est vu remettre un visa de séjour, unique visa dans le passeport.
Fazul venait apparemment de Lower Juba (sud de la Somalie), où il dirigeait un groupe de combattants étrangers sous le nom de guerre "d'Abu-Abdirahman le Canadien", a précisé la même source.
Polyglotte, utilisant au moins une douzaine de pseudonymes, expert dans l'art du déguisement, "il avait subi une opération esthétique au visage pour paraître plus jeune, et voyageait régulièrement dans de nombreux pays africains", a précisé samedi une source shebab.
Il combattait depuis plusieurs années dans les rangs des shebab somaliens, qui ont fait allégeance au réseau Al-Qaïda, et était plus particulièrement en charge des volontaires étrangers.
Contrairement à l'usage dans ce genre d'incidents, relativement banal à Mogadiscio, les deux corps ont été récupérés par le NSA (services secrets somaliens) et mis à disposition des services américains qui ont procédé à des tests ADN.AFP
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