Eric Manana, Claudine et Haja et une quatrième personne dont on ignore le nom, toutes d’origine malgache, attendaient mercredi soir d’être...
Eric Manana, Claudine et Haja et une quatrième personne dont on ignore le nom, toutes d’origine malgache, attendaient mercredi soir d’être embarquées à bord du Babou Salam, à destination de leur pays d’origine, Madagascar. Comme nombreux autres de leurs concitoyens se trouvant illégalement sur le sol anjouanais, ils ont fini par être cueillis il y a quelques semaines par la police de l’île. Depuis, la menace de reconduite à la frontière pesait sur eux ; il ne manquait en fait que le bateau en partance pour la Grande Ile pour les y ramener.
D’après le chef de l’antenne anjouanaise de la Direction Générale de la Police et de la Sûreté du Territoire (Dgpst), Rafiki Hazi, c’est “six personnes mais pas trois qui étaient visées par cette mesure de reconduite, mais les trois autres ne se sont pas présentées”. En effet, les personnes en situation irrégulière à Anjouan (des Malgaches et des Tanzaniens essentiellement) qui étaient attrapées par la police étaient jusqu’ici retenues au siège de la Dgpst de Mutsamudu. Mais les malgaches dont il est question ici étaient simplement tenus de venir signaler leur présence tous les quatre jours à la Direction. Ces migrants estiment cependant la décision de leur expulsion injuste.
Explication d’Eric, l’un d’eux : “Je trouve injuste que l’on décide brusquement de m’expulser alors que j’avais commencé à payer ce visa ; j’ai déjà versé cinquante mille francs ; je croyais qu’il me suffisait de respecter le paiement à échéance que l’on m’avait accordé. Mais voilà…” Eric travaillait comme menuiser et marchand occasionnel. L’argent, il dit l’avoir versé au précédent directeur de la boîte, qui a été remplacé il y a un mois par Rafiki. Son compatriote, Haja, dit lui en avoir versé soixante-quinze mille, et Claudine, vingt-cinq mille.
Le premier, Haja, se dit par ailleurs confronté à autre problème, plus épineux : “Moi je travaillais ici comme bijoutier. J’ai du travail à achever mais je réclame également de l’argent à des clients. Qu’est-ce que je vais faire ?” Cette histoire de somme d’argent versée en tranches est niée par l’actuel directeur, Hazi. Selon lui, ces gens ne détiennent ni passeport, ni d’ailleurs aucune autre pièce d’identité, et il se demande au final : “pourquoi la police leur aurait pris leur argent ? Cela n’aurait servi à rien du moment qu’ils n’ont pas de passeport : comment alors leur délivrer un visa ? C’est d’ailleurs à cause de cela que l’on se trouve dans l’obligation de les reconduire ?”
Il convient cependant d’affirmer que le mode de paiement par provisions de ce visa de séjour a été bel et bien accordé à d’autres clandestins malgaches, avant ces derniers. L’un des trois malgaches concernés ici par la reconduite nous confirmait la présence clandestine sur le sol anjouanais de nombreux autres de ses concitoyens, et se disait même prêt à les livrer à la police, moyennant un titre de séjour pour lui. alwatwan
SM
D’après le chef de l’antenne anjouanaise de la Direction Générale de la Police et de la Sûreté du Territoire (Dgpst), Rafiki Hazi, c’est “six personnes mais pas trois qui étaient visées par cette mesure de reconduite, mais les trois autres ne se sont pas présentées”. En effet, les personnes en situation irrégulière à Anjouan (des Malgaches et des Tanzaniens essentiellement) qui étaient attrapées par la police étaient jusqu’ici retenues au siège de la Dgpst de Mutsamudu. Mais les malgaches dont il est question ici étaient simplement tenus de venir signaler leur présence tous les quatre jours à la Direction. Ces migrants estiment cependant la décision de leur expulsion injuste.
Explication d’Eric, l’un d’eux : “Je trouve injuste que l’on décide brusquement de m’expulser alors que j’avais commencé à payer ce visa ; j’ai déjà versé cinquante mille francs ; je croyais qu’il me suffisait de respecter le paiement à échéance que l’on m’avait accordé. Mais voilà…” Eric travaillait comme menuiser et marchand occasionnel. L’argent, il dit l’avoir versé au précédent directeur de la boîte, qui a été remplacé il y a un mois par Rafiki. Son compatriote, Haja, dit lui en avoir versé soixante-quinze mille, et Claudine, vingt-cinq mille.
Le premier, Haja, se dit par ailleurs confronté à autre problème, plus épineux : “Moi je travaillais ici comme bijoutier. J’ai du travail à achever mais je réclame également de l’argent à des clients. Qu’est-ce que je vais faire ?” Cette histoire de somme d’argent versée en tranches est niée par l’actuel directeur, Hazi. Selon lui, ces gens ne détiennent ni passeport, ni d’ailleurs aucune autre pièce d’identité, et il se demande au final : “pourquoi la police leur aurait pris leur argent ? Cela n’aurait servi à rien du moment qu’ils n’ont pas de passeport : comment alors leur délivrer un visa ? C’est d’ailleurs à cause de cela que l’on se trouve dans l’obligation de les reconduire ?”
Il convient cependant d’affirmer que le mode de paiement par provisions de ce visa de séjour a été bel et bien accordé à d’autres clandestins malgaches, avant ces derniers. L’un des trois malgaches concernés ici par la reconduite nous confirmait la présence clandestine sur le sol anjouanais de nombreux autres de ses concitoyens, et se disait même prêt à les livrer à la police, moyennant un titre de séjour pour lui. alwatwan
SM
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