A partir du 6 juin prochain, l’Etat comorien lance une opération de recensement des ses agents sur toute l’étendue du territoire. Il s’agi...
A partir du 6 juin prochain, l’Etat comorien lance une opération de recensement des ses agents sur toute l’étendue du territoire. Il s’agit de contrôler l'existence physique de tous les employés payés par l’Etat et de connaitre les effectifs et les compétences réels de ces travailleurs.
Recenser les agents de l'état pour réduire la masse salariale
Le mois de juin sera marqué par un grand recensement des agents de l’Etat. Les équipes du comité de pilotage de ce recensement vont sillonner les trois îles de l'Union des Comores afin de recueillir des informations sur le nombre et les qualifications des travailleurs payés par l’Etat.
« L’union des Comores sort d’une période très active de réorganisation administrative. Le temps est donc venu de disposer des outils indispensables à la maîtrise des effectifs et de la masse salariale, afin de mieux utiliser les ressources humaines de l’Etat pour le service public dû aux comoriens », explique un document de presse distribué à cette occasion pour expliquer le pourquoi de cette opération.
Selon ce même dossier, pour atteindre ces objectifs, « cela passe par une identification effective de tous les agents de l’Etat et la validation de leur situation afin de savoir précisément qui fait quoi, et où ». Ce recensement, financé en partie par la Banque mondiale, va se dérouler pendant 11 semaines. Il commencera à Grande Comore pour se terminer à Mohéli. «A Ngazidja et à Anjouan, les équipe de recensement vont rester une semaine de plus pour prendre en compte les éventuels retardataires. Pour Mohéli, les équipes sur place auront 4 jours chacune à consacrer à l’enrôlement des retardataires », déclare Cheikh Allaoui, secrétaire exécutif de la haute autorité de la fonction publique qui préside ce comité de pilotage.
L’opération devra comporter à la fois un dénombrement, une identification, un contrôle et un enregistrement des fonctionnaires et autre agents civils de l’Etat quelle que soit leur administration d’appartenance et quel que soit leur statut. « Même les stagiaires, ceux qui sont détachés ou en disponibilité, seront tous comptabilisés dans cette opérations », nous signifie Cheikh Allaoui lors d’une conférence de presse en compagnie des partenaires de cette opération, à savoir le ministère des finances et la confédération des travailleurs.
Le recensement va se faire selon le calendrier qui sera établi préalablement par les équipes. Une présence physique de l’agent ainsi que celle de son chef est requise. « Il s’agit de rencontrer physiquement chaque agent, sur le son lieu de travail, en présence de son chef direct », précise le secrétaire général adjoint du ministère des finances qui co-préside le comité de pilotage. Toutefois, cette opération ne va pas intégrer les agents en poste ou en formation à l’étranger ni ceux des institutions publiques autonomes. « Les travailleurs qui sont à l’étranger, peuvent le faire après leur retour. Ils viendront avec les documents qui justifient leur déplacement », martèle le secrétaire exécutif de la fonction publique.
Les agents de l’Etat doivent disposer d’un certain nombre de document pour se faire recenser. A coté des diplômes et autres attestions qui justifient de leur statut, tout agent devra être en possession d'une carte d'identité biométrique sous peine de ne pouvoir être recenser et donc de perdre son emploi.
A.A. Mgueni
(Source : Malango Actualité)