SAINT-DENIS DE LA REUNION (Reuters) - Le président déchu de l'île comorienne d'Anjouan, Mohamed Bacar, sera jugé samedi en comp...
SAINT-DENIS
DE LA REUNION (Reuters) - Le président déchu de l'île comorienne
d'Anjouan, Mohamed Bacar, sera jugé samedi en comparution immédiate par
le tribunal correctionnel de Saint-Denis de la Réunion, a annoncé à la
presse le procureur de cette juridiction, François Muguet.
Mohamed Bacar et les 22 militaires anjouanais qui l'ont accompagné dans sa fuite devraient auparavant être mis en examen pour entrée sans titre sur le territoire français et importation, port et détention d'armes prohibées. Ils s'exposent à une peine de prison d'une durée maximale de cinq ans.
Transférés dans la nuit de jeudi à vendredi de Mayotte à la Réunion en avion militaire, le leader sécessionniste et ses derniers fidèles ont été immédiatement placés en garde à vue au commissariat central de Saint-Denis.
"Ils ont vocation à retourner aux Comores", a commenté vendredi à la Réunion Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, avant de s'envoler pour Mayotte où des émeutes ont suivi, jeudi, une manifestation de protestation contre la présence de Mohamed Bacar sur le sol de l'île.
Son procès "peut se traduire par une reconduite à la frontière", a précisé le procureur François Muguet, soulignant toutefois que l'audience pouvait être reportée de 10 à 15 jours si les prévenus demandent un délai pour préparer leur défense.
L'arrivée de Mohamed Bacar sur le territoire français "a généré à Mayotte des événements d'une certaine gravité", a ajouté le magistrat. La justice, a-t-il fait valoir, doit répondre rapidement et de façon cohérente (...) mais la justice peut prendre un certain temps pour décider des peines adaptées".
Le procureur a dit ne pas être informé d'un mandat d'arrêt international qu'aurait lancé l'Union des Comores à l'encontre de Mohamed Bacar, 45 ans, qui avait pris le pouvoir à Anjouan, l'une des trois îles des Comores, en 2001 et a été renversé mardi par l'armée comorienne appuyée par l'Union africaine.
Il a admis que la demande d'asile politique formulée par l'ex-président anjouanais et ses hommes interdirait de signer un arrêté de reconduite à la frontière tant que la réponse administrative ne serait pas connue.
François Muguet a en outre mis en avant des raisons de sécurité pour expliquer le fait que Mohamed Bacar n'ait pas été arrêté à Mayotte, où il aurait alors dû être jugé.
Mohamed Bacar et les 22 militaires anjouanais qui l'ont accompagné dans sa fuite devraient auparavant être mis en examen pour entrée sans titre sur le territoire français et importation, port et détention d'armes prohibées. Ils s'exposent à une peine de prison d'une durée maximale de cinq ans.
Transférés dans la nuit de jeudi à vendredi de Mayotte à la Réunion en avion militaire, le leader sécessionniste et ses derniers fidèles ont été immédiatement placés en garde à vue au commissariat central de Saint-Denis.
"Ils ont vocation à retourner aux Comores", a commenté vendredi à la Réunion Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, avant de s'envoler pour Mayotte où des émeutes ont suivi, jeudi, une manifestation de protestation contre la présence de Mohamed Bacar sur le sol de l'île.
Son procès "peut se traduire par une reconduite à la frontière", a précisé le procureur François Muguet, soulignant toutefois que l'audience pouvait être reportée de 10 à 15 jours si les prévenus demandent un délai pour préparer leur défense.
L'arrivée de Mohamed Bacar sur le territoire français "a généré à Mayotte des événements d'une certaine gravité", a ajouté le magistrat. La justice, a-t-il fait valoir, doit répondre rapidement et de façon cohérente (...) mais la justice peut prendre un certain temps pour décider des peines adaptées".
Le procureur a dit ne pas être informé d'un mandat d'arrêt international qu'aurait lancé l'Union des Comores à l'encontre de Mohamed Bacar, 45 ans, qui avait pris le pouvoir à Anjouan, l'une des trois îles des Comores, en 2001 et a été renversé mardi par l'armée comorienne appuyée par l'Union africaine.
Il a admis que la demande d'asile politique formulée par l'ex-président anjouanais et ses hommes interdirait de signer un arrêté de reconduite à la frontière tant que la réponse administrative ne serait pas connue.
François Muguet a en outre mis en avant des raisons de sécurité pour expliquer le fait que Mohamed Bacar n'ait pas été arrêté à Mayotte, où il aurait alors dû être jugé.
Bernard Grollier