Je tiens Monsieur le président à vous féliciter monsieur le président tout en vous souhaitant bonne chance pour votre prochain quinquennat ...
Je tiens Monsieur le président à vous féliciter monsieur le président tout en vous souhaitant bonne chance pour votre prochain quinquennat prenant effet à partir du 26 mai prochain. Je pense avec émotion à l'attente de voir un Comores digne, à l'espérance, au besoin de croire à un Comores meilleure qui s’est si fortement senti durant la campagne passée.
Vous devriez monsieur le président penser avec gravité au mandat que les Comoriens vous ont confié et à ces urgence si forte qu'il porte en lui et que vous n'avez pas le droit de décevoir : Urgence de résoudre les problèmes de santé, de l'éducation, et du chômage; Urgence de rassembler les comoriens parce que notre pays ne sera pas fort que lorsqu'il est uni et qu'aujourd'hui il a besoin d'être fort pour relever les défis auxquels il est confronté. Urgence de respecter les promesses donnée aux comoriens et de tenir les engagements parce que jamais la confiance n'a été aussi ébranlée, aussi fragile.
Urgence du pardon et d'ouverture parce que jamais les rancœurs et les clans virtuels n'ont été aussi destructeurs, parce que jamais il n'a été aussi nécessaire que tous les comoriens, hommes et femmes de bonne volonté mettent en commun leurs talents, leurs intelligences, leurs idées pour imaginer l'avenir, oui l’avenir de notre nation qui n’attend que vous. Urgence du changement parce que jamais la routine, le déjà vu n'ont été aussi dangereux pour notre pays que dans ce pays en pleine mutation où chacun s'efforce de changer plus vite que les autres, où tout retard peut être fatal et devenir vite irrattrapable. Urgence de remettre de l’ordre et de la discipline parce que nous avons trop cédé au désordre et à l’impolitesse, qui sont d'abord préjudiciables aux plus vulnérables et aux plus humbles.
Urgence de résultat parce que les comoriens en ont assez que dans notre pays rien ne s'améliore jamais, Parce que les comoriens en ont assez que leurs deniers soient toujours utilisés dans des activités d’amusement personnels et de délaissement ; parce que les comoriens en ont assez des impôts qu'on leur impose sans aucun résultat. Urgence de rompre avec les habitudes du passé, les comportements qui n’honorent pas l’identité des comoriens, réputés sages et pieux.
Les Comoriens vous ont confié un mandat. Vous devriez le remplir. Vous devriez le remplir scrupuleusement, avec la volonté d'être digne de la confiance que t'ont signifié ostensiblement dans les urnes les Comoriens et Comoriennes. Le peuple comorien vous a préféré pour le changement au déjà vu, la volonté d'agir en commun au conflit et à la discorde. Nous réclamons monsieur le président la fin des doléances mesquines et des fausses promesses, des théories et des dogmes éculés qui ont longtemps dévoyé le fonctionnement de notre pays. Nous demeurons un jeune pays indépendant. Mais pour reprendre les mots de Frantz Fanon « chaque génération a dans une relative opacité, une mission, la remplir ou la trahir», j’espère que vous feriez tout pour remplir la votre. Nous, peuple comoriens réaffirmons la grandeur de notre pays en sachant que la grandeur n'est jamais donnée mais se mérite.
Dans notre périple nous n'avons jamais emprunté de raccourcis et ne nous sommes jamais contentés de peu. Cela n'a jamais été un parcours pour les craintifs, ceux qui préfèrent les loisirs à outrance au travail et qui recherche le défoulement et les intérêts personnels ou la célébrité, ne devraient pas faire partie dans votre magistrature. C’est maintenant votre tâche de poursuivre ce que vous avez commencez dans notre pays il y'a dix ans; c'est pourquoi les peuples comoriens vous a confié encore la tâche de notre nation. Notre parcours ne sera pas terminé tant que nos frères et sœurs qui ont depuis quelques temps terminé leurs études ne trouvent pas un travail. Notre parcours ne sera pas terminé tant que le peuple comorien ne sera pas traité d’égal à égal comme le dispose nos textes en vigueurs, le temps des privilèges partisanes et de corruption doit prendre fin monsieur le président.
Vous devriez inscrire votre mandat dans une dynamique de transparence et d’équité. Vous devriez être le président du changement, vous devriez être le président du rassemblement, le président du redressement, le président du changement, en un mot, le président de tous les comoriens. Vous ne devriez pas être le président de ceux qui vous ont élu, car l’élection ne dure qu’un jour alors que le mandat dure 5ans. Je vous demande au nom du principe de la continuité de conserver les acquis positifs de l’ancien gouvernement, car vous êtes conscient qu’il y a eu certaines réalisations.
Mesdames et Messieurs qui allez composer le futur gouvernement du président AZALI Assoumani la recréation doit prendre fin dès votre investiture. Vous devriez agir en concert, pour poser les véritables problèmes que traversent notre pays, Le côté plastique de mannequinat ne doit pas avoir une tribune dans votre mandature. Je vous demande de veiller au respect des instances de notre pays et à leur impartialité. Je m'efforcerai de vous demander monsieur le président de construire un pays fondée sur le respect et l’unité. Vous devriez faire le volet emploi et éducation votre principale priorité pour votre mandat.
La tâche bien sûre sera difficile et elle devra s'inscrire dans la durée mon président, notre pays ne doit pas fonder par des clans. Nous voulons des bonnes volontés de ceux qui aiment notre pays. Nous voulons les compétences, les idées et les convictions de ceux qui sont animés par la passion, oui la passion de l'intérêt général. Prenez tous ceux qui veulent servir les Comores, soyez prêt à travailler avec eux pour le changement sans autant qu'il renie leurs idéologies, de trahir leurs amitiés et d'oublier ce qu’ils sont vraiment, A eux de décider, en leur âme et conscience d'hommes libres, comment ils veulent servir le pays.
Le 14 dernier il n'y a eu qu'une seule victoire, celle des Comores qui ne veut pas disparaitre. Le 14 mai 2016 il n'y a eu qu'un seul vainqueur, le peuples comorien qui ne veut se dérober de ses responsabilités qui ne veut pas se laisser enfermé dans le désintéressement et dans la tautologie, qui ne veut plus que l'on décide à sa place, que l'on pense à sa place.
Par Seda Ibrahim Biladi