Sur 700.000 habitants, il ne manquait que la candidature d’un criminel multirécidiviste

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La candidature du criminel crypto-sambiste et ikililouste Abou Achirafi Ali Bacar Il y a quelques semaines, quand elle a été annoncée, la c...

La candidature du criminel crypto-sambiste et ikililouste Abou Achirafi Ali Bacar


Il y a quelques semaines, quand elle a été annoncée, la candidature à la députation d’Abou Achirafi Ali Bacar, ancien chef de la Direction nationale de la Sûreté du Territoire (DNST), le plus grand criminel comorien de tous les temps, a été accueillie par un silence glacial, glacé et chargé de tout le mépris du monde. Normalement, cette candidature aurait dû déchaîner les passions sur Internet et ailleurs. Mais, les Comoriens se turent. Ils ont parfaitement compris le mot de William Shakespeare: «Les maux sans remède doivent être traités avec mépris». Car il n’y a pas une autre façon de traiter les maux liés à Abou Achirafi Ali Bacar, l’homme qui menace de faire sauter la «Républiquette» bananière 7 fois en cas poursuites judiciaires. Et, la mort dans l’âme, les Comoriens ont vu le régime politique qui a lancé la croisade contre la corruption n’exiger que 8 millions de francs comoriens de caution à un homme qui en a gagné indûment et illégalement 9 milliards de francs sur le dos de l’État comorien. Et encore, sur les 8 millions de francs de caution, le grand criminel Abou Achirafi Ali Bacar n’en a déboursé que 4 millions de francs.

Bien évidemment, le Président Ikililou Dhoinine, chantre de la lutte contre la corruption et fondateur de la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC), la plus grande coquille vide de tous les temps, est au courant de toutes ces sinistres farces. Il a favorisé la libération du grand criminel. Il a applaudi quand ce dernier a même reçu l’autorisation de voyager vers des pays étrangers et dépenser ses 9 milliards de francs, alors que «la sensibilité internationale» de ses crimes devait l’en empêcher. Aujourd’hui, les Comoriens doivent penser quoi du Président Ikililou Dhoinine en apprenant que ce dernier a même permis que «le Pablo Escobar comorien» est candidat à la députation sous la bannière de l’UPDC, son «parti cocotte-minute», baptisé «Rats des Comores» par le Vice-président Fouad Mohadji? Ils ne pourront penser qu’à une seule chose: enfermé dans son narcissisme arrogant et coupé des réalités de la société comorienne, le Président Ikililou Dhoinine se moque du peuple et couvre les agissements des criminels, soit en les nommant à des postes stratégiques, soit en se montrant très laxiste envers eux quand ils commettent leurs méfaits. Le premier magistrat du pays ne donne au peuple que cette image de déconfiture morale et de dégradation institutionnelle entraînant une perte totale de sa crédibilité personnelle. La chose est d’autant plus évidente qu’on sent le cœur se fendre chaque fois qu’on entend l’antienne suivante de Comoriens et Comoriennes d’autres îles: «Tous les régimes politiques comoriens relèvent de la pourriture, mais celui des Mohéliens est ce qu’on fait de pire». Il est impossible d’éviter ce constat de la bouche de Comoriens et de Comoriennes qui ne font même pas de politique, mais qui sont gagnés par l’amertume suscitée par un régime politique qui n’a favorisé que les criminels les plus vomis par la société comorienne. Le Président Ikililou Dhoinine laisse faire, et ce n’est pas bien.
  
La candidature du criminel Abou Achirafi Ali Bacar ne pose pas qu’un problème moral et politique; il soulève également un problème légal parce que cet homme qui nargue les Comoriens et se fait applaudir par ses complices et commanditaires au cœur de l’État pose des problèmes juridiques d’une grande intensité car son dossier est toujours ouvert au Parquet, même si on sait que pour se couvrir elles-mêmes, les autorités ne feront rien pour contrarier le criminel le plus craint du pays. Crânant comme à son habitude, Maître Mchindra Abdallah, l’avocat du «Pablo Escobar comorien», ne peut pas s’empêcher d’ergoter et de gloser: «On ne peut pas sanctionner un citoyen qui veut prendre part à la vie politique de son pays pour pallier les défaillances de notre Justice. Notre Justice est trop lente. Les dossiers n’évoluent pas. Je trouve tout à fait logique que mon client, en tant que citoyen, décide de se représenter aux élections». Maître Mchindra Abdallah est dans son rôle d’avocat du diable quand il débite ses petites histoires, mais visiblement, il ment. Il ment parce qu’un dossier de la nature de celui du criminel Abou Achirafi Ali Bacar, l’un des assassins du Lieutenant-colonel Combo Ayouba, le 13 juin 2010, est tellement épais et tellement sensible qu’on ne peut pas l’expédier en quelques jours. Et puis, il est très mal inspiré de parler de «défaillances de notre Justice. Notre Justice est trop lente». S’il savait ce qui se passe dans les pays institutionnellement civilisés, il comprendrait que l’instruction d’un dossier aussi sensible peut prendre des années sans que l’on puisse parler de «lenteurs». Il faut donc qu’il arrête de dire des bêtises en public. Maître Mchindra Abdallah, avec un art consommé de la duplicité et de la mauvaise foi, invoque les facettes du Droit qui l’arrangent et arrangent son criminel de client pour pontifier de nouveau, s’agissant de son encombrant client: «Il n’a pas été condamné, donc, il bénéficie du principe de présomption d’innocence». La présomption d’innocence est l’arme absolue des coupables. Les innocents ne parlent jamais de «présomption d’innocence». Abou Achirafi Ali Bacar innocent… Il ne manquerait plus que ça… Pourquoi la Justice dévoyée des Comores ne le déclare-t-il pas innocent puisqu’elle en a le «droit» et le pouvoir?
  
Dans l’état actuel des choses, le criminel Abou Achirafi Ali Bacar, même bénéficiant de «la présomption d’innocence du coupable», n’a pas le droit de se présenter aux élections. C’est une question de Droit. Son dossier est grave et il ne peut pas faire comme s’il a été interpellé pour avoir plongé ses doigts dans de la confiture. Cet individu a fait pire que ça: il a monté un trabendo parallèle de passeports comoriens au Moyen-Orient, falsifié la signature d’un chef d’État en exercice, mis en danger la sécurité internationale par la vente de passeports d’un État à des inconnus étrangers potentiellement et effectivement dangereux pour la sécurité des États, a détourné 9 milliards de francs comoriens devant appartenir à l’État comorien. Comme déjà annoncé, il est mouillé jusqu’au cou dans le dossier d’assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba par le régime politique d’Ahmed Sambi, favorisant l’exécution sommaire de l’officier le plus connu de Mirontsi, Anjouan, faisant dans la subornation éhontée des témoins, organisant le meurtre déguisé de témoins gênants, falsifiant les preuves, s’impliquant dans un dossier judiciaire pour confier des missions importantes à des personnes nullement compétentes et nullement concernées par l’affaire, faisant exfiltrer les mercenaires de la Libye qui ont assassiné Combo Ayouba à la demande du régime politique d’Ahmed Sambi, faisant exfiltrer également les armes ayant servi à la tuerie qu’Ahmed Sambi et ses crypto-sambistes feront tout pour mettre sur le compte de l’innocent Général Salimou Mohamed Amiri, dont la brillante carrière et la vie s’en trouvèrent injustement brisées jusqu’au jour où, après le 26 mai 2016, il y aura à Beït-Salam, il y aura des autorités raisonnables qui, n’en doutons pas, répareront cette injustice flagrante commise sur le dos du plus méritant des officiers comoriens. Alors, quand on parle de «présomption d’innocence» au profit d’Abou Achirafi Ali Bacar, on respecte le principe juridique en soi, mais on méprise celui pour qui il est invoqué. Qu’on accorde au moins ce droit de mépris et d’indignation aux Comoriens.
  
En attendant, le criminel Abou Achirafi Ali Bacar doit avoir la décence de se tenir loin de la politique aux Comores. Et si son avocat, Maître Mchindra Abdallah, a un peu de respect pour les Comoriens, il doit s’abstenir d’annoncer qu’«on ne peut pas sanctionner un citoyen qui veut prendre part à la vie politique de son pays». Car, nonobstant les dysfonctionnements du système politique comorien, il se passerait très bien du criminel le plus dangereux dans les annales surchargées du crime aux Comores. Et puis, le Président Ikililou Dhoinine lui-même devrait tenter de remonter dans l’estime des Comoriens en ces temps de grande impopularité en faisant tout pour s’opposer à la candidature du criminel sous la bannière de son «parti cocotte-minute». En politique, la crédibilité se mérite… Et puis, on se demande pourquoi le criminel Abou Achirafi Ali Bacar n’a pas voulu se présenter aux élections législatives sous les couleurs du Parti des Consanguins et de la Consanguinité politique de son Pygmalion Ahmed Sambi, qui l’a fabriqué de ses propres mains et avec qui il partage des secrets inavouables et nauséabonds.

Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 24 novembre 2014.
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