Quand la justice est en crise…Pourquoi trahir ainsi le devoir de réserve, au risque de compromettre l’image et la crédibilité de l’institution judicia
Quand la justice est en crise…
Le 31 mai 2025, dans une interview accordée à Fcbk FM, le Secrétaire Général du Gouvernement, mon cher ami Nour El-Fath Azali, a dénoncé la violation du secret de l’instruction, pourtant garanti par le Code de procédure pénale.
Des documents confidentiels auraient été transmis à des médias sociaux pour alimenter un procès médiatique aux allures de scandale d’État, visant des responsables politiques et personnalités publiques, dans une affaire judiciaire en cours qui ne relève pourtant que d'un simple délit.
Pourquoi trahir ainsi le devoir de réserve, au risque de compromettre l’image et la crédibilité de l’institution judiciaire elle-même ?
Dans notre pays, il est devenu tristement banal de voir des innocents placés en garde à vue ou en mandat de dépôt, simplement parce qu’ils ont été cités dans une affaire ou échangé une conversation téléphonique avec un prévenu.
Justice ou chantage ?
Le comportement de certains magistrats parquetiers interroge. Trop souvent, la détention préventive dépasse les délais légaux, et la libération semble conditionnée au paiement de sommes importantes.
Le Gouvernement ne peut laisser notre institution judiciaire fragilisée par des pratiques dignes d’un régime de non-droit : sélectivité des poursuites, instrumentalisation de l’instruction, fuite de documents confidentiels vers les réseaux sociaux, marchandage de la liberté individuelle.
La justice n’est pas un terrain de vengeance ni un théâtre de règlements de comptes. Elle ne peut être respectée que si elle est égale pour tous, indépendante et désintéressée.
Il est temps d’ouvrir un débat national sur la réforme de la justice :
- Indépendance du parquet,
- Contrôle des abus de procédure,
- Transparence des pratiques,
- Protection des droits fondamentaux.
La confiance ne se décrète pas. Elle se mérite.
Par Mohamed Abdoul Bastoi
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