Période coloniale aux Comores : Mon témoignage !

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Période coloniale aux Comores : Mon témoignage ! Dans mon enfance, première moitié des années 1950, j’ai perçu deux mondes parallèles : le Comorien et

TEMOIGNAGE 1 : LA PERIODE COLONIALE


Période coloniale aux Comores : Mon témoignage !

Les célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance donnent lieu à plusieurs manifestations. Le pouvoir, diverses initiatives de la société civile dans le pays et en France, le parti politique USHE, etc.

Il m’a semblé que j’avais une contribution personnelle à apporter pour les raisons suivantes :


• J’ai vécu à l’époque coloniale suffisamment pour pouvoir la décrire.
• J’ai milité dans l’Association des Stagiaires et Etudiants Comoriens (ASEC) dont personne ne peut nier la contribution dans la lutte du peuple comorien pour l’indépendance
• J’ai été membre du Front Démocratique qui a laissé une forte empreinte dans le mouvement révolutionnaire comorien 
• J’ai participé à la création du Comité Maore qui s’est propulsé aux avant-postes de la lutte pour retrouver l’unité des quatre îles de notre Archipel 
• Je continue mon engagement au service du peuple en tant que membre du parti politique patriotique USHE, nouvellement créé par la jeunesse du pays.

J’ai donc choisi de témoigner par le biais :


• D’un livre sur la question de l’île comorienne de Maore qui paraîtra au début du mois de juillet 
• De ces vidéos, accompagnées de texte de présentation qui enrichis pourront faire l’objet d’un recueil. Les vidéos seront des témoignages sur ce que j’ai vécu de façon chronologique, parfois des faits singuliers qui me paraissent révélateurs avec bien évidement ma compréhension des choses. 

LA PREMIERE VIDEO PORTE SUR L’EPOQUE COLONIALE.

Je passerai très rapidement. Car je veux témoigner sur deux points :

• Dans mon enfance, première moitié des années 1950, j’ai perçu deux mondes parallèles : le Comorien et le Français. Ils fonctionnaient parallèlement. Mais le Français commençait à pénétrer le Comorien qui résistait suivant plusieurs voies :

o L’école française commençait à s’installer dans les grands villages. Non seulement elle touchait très peu d’enfants mais nombre de parents ne voulaient pas que leurs progénitures aillent se faire laver le cerveau et devenir des chrétiens, ceux qui avaient des petits commerces voulaient que leurs enfants apprennent seulement à compter. La poignée la plus ouverte destinait leurs enfants à devenir des fonctionnaires, gage de réussite sociale.

o Dans les grandes villes on observait des changements essentiels : les fonctionnaires, les premiers instituteurs comoriens, les chefs de canton, des postes de gendarmerie, etc. Si avant les premiers rangs au village étaient occupés par les notables accomplis, les fonctionnaires disposaient désormais d’une place de choix. L’argent commençait à circuler et ils en étaient les principaux détenteurs, d’où leur influence. Ils jouaient aussi les intermédiaires entre l’administration et le village, ce qui ne peut pas ne pas être rapproché avec le clientélisme villageois.

• L’état de délabrement dans lequel se trouvait le pays après plus de 100 ans de colonisation. Les indicateurs sont nombreux et chacun peut les trouver dans des nombreux documents bilans de l’indépendance.

Les jeunes qui n’ont pas connu la période coloniale s’interrogent à juste titre sur la pertinence de cette indépendance qui plonge la population dans une misère sans nom. Ils prennent souvent exemple sur la situation à Maore où l’on vit relativement mieux que dans les trois autres îles. En réalité il n’y a aucune commune mesure entre la période coloniale et la situation après l’indépendance, même si on aurait pu et dû faire mieux si les détenteurs du pouvoir se souciaient réellement de la population.

La réalité c’est que depuis la fin des années 1980, la France cherche à accuser le fossé entre Maore et les autres îles pour renforcer la séparation. Cette politique se traduit par : 

o Une amélioration des conditions de vie des Maorais en tentant d’expliquer que les problèmes viennent des frères et sœurs des autres îles malgré un taux de pauvreté qui bat des records 
o Les infrastructures car la France cherche à implanter à Maore des français de l’hexagone qui ne s’y installeraient pas sans un minimum de confort.

Je crois que des témoignages concrets sur la vie quotidienne de l’époque mériteraient d’être versés pour éclairer les jeunes et leur ferait comprendre tout l’intérêt de l’indépendance, malgré tout, même s’il ne s’agissait que d’une indépendance formelle.

Idriss Mohamed Chanfi
24/06/2025

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