Présidentielle de 2024 : «Une élection qui ne vise qu'à prolonger indéfiniment le pouvoir d'Azali». Nous devons réaliser que cette élection projetée r
Je m'adresse à vous aujourd'hui avec une profonde préoccupation et le désir ardent de protéger notre nation bien-aimée des conséquences désastreuses qui pourraient découler des élections projetées en 2024. Il est de mon devoir de vous informer des dangers potentiels qui pèsent sur notre pays et de vous avertir de la possibilité d'une crise séparatiste, rappelant les sombres jours de 1997.
Au cours des dernières années, nous avons été témoins d'une détérioration inquiétante de notre démocratie et de l'état de droit. Les actions prises par le président usurpateur actuel, Azali, ont sapé nos institutions et divisé notre population. L'organisation d'assises non inclusives en 2017 a profondément divisé les Comoriens, tandis que la suppression de la cour constitutionnelle en 2018 a provoqué l'indignation de toute la population et de l'opposition. De plus, la modification de la constitution lors d'un référendum boycotté par le peuple en 2018 a porté un coup dur à notre démocratie et à nos droits fondamentaux.
En 2019, l'élection organisée par Azali n'a pas été reconnue par la population, car elle était entachée d'irrégularités et de vols de fonds par l'armée. Cela a déclenché des manifestations massives et une indignation générale. Et maintenant, nous sommes confrontés à la perspective d'une autre élection en 2024, une élection qui ne vise qu'à prolonger indéfiniment le pouvoir d'Azali.
Nous devons réaliser que cette élection projetée représente un véritable danger pour notre pays. Si elle devait avoir lieu, nous risquerions une dislocation de nos îles, une fragmentation de notre nation. Nous avons déjà connu cette douleur par le passé, en 1997, lorsque des tensions séparatistes ont mené à des affrontements violents et à une instabilité dévastatrice.
Il est essentiel que nous agissions maintenant pour prévenir une telle crise. Nous devons nous unir en tant que peuple comorien et rejeter fermement ces élections antidémocratiques. Nous devons exiger le respect de notre constitution, qui prévoit une alternance entre les îles tous les cinq ans, afin de préserver l'équilibre et l'unité de notre nation.
En même temps, je lance un appel à la communauté internationale pour qu'elle soit consciente de la situation précaire dans laquelle nous nous trouvons. Je vous implore de prêter une attention particulière aux Comores et de soutenir nos efforts visant à préserver la paix, la démocratie et l'intégrité territoriale de notre pays. Votre aide et votre engagement sont essentiels pour empêcher une escalade de la crise.
Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix, défendre nos droits et protéger notre nation des dangers qui la menacent. Ne permettons pas que notre histoire se répète. Soyons unis dans notre détermination à préserver la paix et la stabilité aux Comores.
La nation comorienne est plus grande que les intérêts individuels et éphémères. Nous méritons mieux. Ensemble nous gagnerons.
Nail ABOUBACAR
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