Wuambushu : Azali a trahi la Constitution…il devrait démissionner ! et organiser des élections libres et équitables dans un délai raisonnable sous la
L'IMPLICATION DIRECTE DE RAIS AZALI DANS L'ORGANISATION DE L'OPERATION WUAMBUSHU DEVRAIT ENTRAINER SA DEMISSION ET L'ORGANISATION DE NOUVELLES ELECTIONS DANS UN DELAI MAXIMUM DE 12 MOIS SOUS L'ONU/AU.
Rais Azali n'a pas été cohérent dans son objectif politique. La France a soutenu son coup d'État militaire déguisé en 1999 contre le gouvernement de transition de Tadjeddine et Abbas Djoussouf. Sur la question de Mayotte, il n'a jamais défini sa politique pour négocier un accord acceptable avec la France et il a effectivement donné le feu vert à Paris pour expulser les îliens de l'île de Mayotte bien avant les élections présidentielles françaises pour permettre à la Place Beauvau d'annoncer un taux élevé d'expulsion de sans papier à Mayotte en guise de quiproquo pour le soutien à son élection au premier tour en 2024.
L'article du Monde de ce jour a révélé les échanges confidentiels entre Azali et ses partenaires français sur la planification de l'expulsion massive des ressortissants comoriens de Mayotte avec son accord.
Le raïs Azali est obsédé par son élection pour un troisième mandat en 2024 et rien d'autre. Il est désormais conscient que l'opération Wuambushu compromettra ses chances de recueillir plus de 10% des voix à Anjouan et il fera désormais tout pour s'opposer à l'opération en soulevant des arguments politiques et diplomatiques comme un écran de fumée pour manipuler l'opinion publique à l'intérieur des Comores.
Il aurait préféré, selon l'article du Monde, se taire si les expulsions avaient été organisées sans la mobilisation massive des médias français et des chaînes de télévision internationales. Le raïs Azali a été rattrapé par la politique intérieure française et la rivalité entre Renaissance et RN.
Le Raïs Azali a trahi la Constitution et les îliens d'Anjouan ; il devrait démissionner et organiser des élections libres et équitables dans un délai raisonnable sous la supervision des Nations unies, de l'Union africaine et de l'Union européenne.
Il serait très difficile pour les îliens des Comores de pardonner au Raïs Azali pour cette haute trahison de la Constitution et le sacrifice des îliens établis à Mayotte.
Le gouvernement français devrait mettre un terme à l'opération inhumaine de Wuambushu et entamer des négociations avec le nouveau gouvernement de Moroni en vue d'un accord global acceptable entre la France et les Comores. Les Comores auront besoin d'un plan Marshall réaliste pour permettre, en particulier à Anjouan, d'engager des programmes de développement socio-économique et une stratégie à long terme pour arrêter l'exode des îliens vers Mayotte. L'avenir d'Anjouan sera construit par les îliens eux-mêmes et ils sont capables d'accomplir cette mission.
L'archipel des Comores peut tourner la page avec le soutien de nos partenaires techniques et politiques pour construire une zone de paix, d'harmonie et de prospérité.
Par Saïd Hilali
Pour comprendre l’implication d’Azali sur l’opération Wuambushu, Voici un extrait d’un article du journal LeMonde de ce lundi :
De passage en France, le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, revient pour Le Monde sur les tensions diplomatiques apparues entre Paris et Moroni dans le sillage de l’opération Wuambushu, annoncée par le gouvernement français comme un vaste plan d’expulsion d’étrangers en situation irrégulière, de destruction de bidonville et de lutte contre la délinquance à Mayotte.
Au moment du lancement de l’opération Wuambushu, les ports comoriens ont été bloqués, empêchant les expulsions de sans-papiers. N’y avait-il pas eu de concertation en amont entre Paris et Moroni ?
J’ai rencontré le président Emmanuel Macron en janvier 2023, le ministre français de l’intérieur, Gérald Darmanin, était là. Nous leur avons dit que nous avons toujours été contre cette opération qui consiste à appeler la presse du monde entier pour clamer : « Regardez, on va rapatrier les Comoriens qui sont à Mayotte ! » Cela aurait pu être plus discret et efficace. Il y a un vol et un bateau entre Mayotte et Anjouan tous les jours.
Aux Comores, il y a un scrutin présidentiel prévu en 2024. Dans ce contexte préélectoral, l’opération française crée beaucoup de problèmes. Alors qu’on entre en campagne, comment puis-je justifier devant mes compatriotes le fait que j’accepte les bateaux qui renvoient des Comoriens de Mayotte ? C’est trahir notre Constitution, qui dit que Mayotte est comorienne [l’archipel a décidé en 1974 de rester français, un statut qui n’a jamais été reconnu par Moroni]. Je peux être poursuivi en justice pour cela. Alors, je m’interroge : pourquoi la France a-t-elle créé l’opération Wuambushu au vu et au su de tout le monde ?
En 2022, la France dit avoir procédé à 26 000 expulsions par bateau depuis Mayotte…
Ce n’est pas vrai. Ça voudrait dire plus de 2 000 chaque mois, c’est n’importe quoi. Vous vous rendez compte ? Les Comoriens des trois îles ne représentent même pas 700 000 habitants. On invente des chiffres qui n’ont aucun sens. Nous nous sommes entendus avec la France. Nous empêchons les jeunes Comoriens d’aller à Mayotte en kwassa-kwassa [un canot de pêche à fond plat]. Mais on n’a pas les moyens de tous les retenir, donc ceux qui parviennent à passer sont accueillis par Mayotte. Et désormais la France voudrait les rapatrier ? Est-ce qu’on rapatrie les immigrés de tous les pays qui sont à Paris ? Non. La France est un pays de droit...
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