À Madagascar, le ministre de la Santé a annoncé, jeudi 1er avril, que le pays adhérait à la facilité du dispositif Covax. Pendant ce temps, ...
À Madagascar, le ministre de la Santé a annoncé, jeudi 1er avril, que le pays adhérait à la facilité du dispositif Covax. Pendant ce temps, la deuxième vague de coronavirus plonge le pays dans une crise sanitaire toujours plus importante, avec 15 décès répertoriés en 24 heures, mercredi 31 mars.
Si les chiffres semblent faibles - 25 000 cas environ pour 433 décès, depuis mars 2020 - ils restent dramatiques comparés à l’an passé et à la capacité de prise en charge des hôpitaux qui n’a pas évolué depuis.
Débordé depuis trois semaines, un médecin de la capitale raconte qu’il y a tout juste assez d’oxygène pour les patients qui affluent avec la forme grave de la maladie, à cause du variant.
Le manque d’oxygène a été confirmé par le ministre de la Santé, jeudi. Une commande de générateurs a été passée, en urgence, via un appel d’offres, d’après sa déclaration.
Les soignants sont eux aussi épuisés, comme témoigne Jerisoa Ralibera, président du syndicat des paramédicaux. Ils « tombent comme des mouches », alerte ce dernier.
En Conseil des ministres, de nouvelles mesures ont été prises. C’est le cas avec la fermeture des écoles pendant 15 jours, la réouverture de centres de traitement, et une nouvelle répartition des malades entre les Centres de santé de base (CSB) et les hôpitaux.
Le président de la République s’exprimera ce samedi 3 avril à 20h pour faire le point sur la situation.
Par Laure Verneau, correspondante de RFI à Antananarivo
Aide soignante dans un Centre de santé de base (CSB), dans le Vakinankaratra. (Photo d'illustration) © RFI/Sarah Tétaud
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