L'épidémie de coronavirus n'affecte pas la population de la même manière selon le milieu social. Une enquête nommée EpiCov, réalisée...
L'épidémie de coronavirus n'affecte pas la population de la même manière selon le milieu social. Une enquête nommée EpiCov, réalisée par l'Inserm, la Drees et l'Insee, établit que si les plus riches sont relativement épargnés par les conséquences économiques de la crise sanitaire, ils sont en revanche plus susceptibles de contracter le Covid-19. Ainsi, comme le rapporte Le Parisien, vendredi 5 mars, les 10 % les plus aisés ont deux fois plus de « chance » d'être contaminés que les classes moyennes, plus que les 10 % les moins aisés.
Selon l'enquête EpiCov, menée en ligne auprès d'un échantillon représentatif de 135 000 personnes, plusieurs facteurs peuvent expliquer la tendance des plus riches à être plus touchés par le Covid-19. Les relations sociales, plus nombreuses et plus étendues, multiplient les risques. « Plus on monte dans les catégories sociales, plus le carnet de relations sociales s'étend », précise Stéphane Legleye de l'Insee auprès du Parisien.
Les plus riches ont aussi davantage les moyens pour contourner les restrictions sanitaires. Ils ont par exemple plus de place pour recevoir leurs amis et familles chez eux. Certains ont même la possibilité de fuir à plusieurs à la campagne dans une résidence secondaire. Ce qui rend plus propices les regroupements et invite à moins de vigilance au niveau des gestes barrières.
Télétravailler n'empêche pas la contamination
Enfin, dans les classes aisées, les parents ont généralement pu tous conserver leur activité professionnelle en télétravail, quand beaucoup parmi les plus pauvres ont perdu leur emploi. Sauf que le télétravail n'empêche pas d'être contaminé. Encore moins quand il faut faire appel à une tierce personne pour garder les enfants. Cela multiplie, encore une fois, les contacts et donc les risques de contracter le Covid-19.
Par LePoint.fr
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