Selon les informations d'Europe 1, Emmanuel Macron a appelé lundi le président tunisien pour lui demander de récupérer ses ressortissant...
Selon les informations d'Europe 1, Emmanuel Macron a appelé lundi le président tunisien pour lui demander de récupérer ses ressortissants radicalisés que la France veut expulser. Par ailleurs, le chef de l'État français compte faire de même avec les dirigeants des autres pays du Maghreb : le Maroc et l'Algérie.
Un sujet devenu présidentiel, sous la pression des événements. Après l'attentat de Nice perpétré par un Tunisien de 21 ans, qui a coûté la vie à trois personnes la semaine dernière, Emmanuel Macron a décidé de prendre à bras-le-corps la question migratoire. Selon les informations recueillies par Europe 1, le chef de l'État a personnellement appelé le président tunisien, Kaïs Saïed, lundi, pour lui demander de récupérer ses ressortissants radicalisés que la France veut expulser.
La France veut expulser 231 étrangers radicalisés
Mais pour cela, la Tunisie doit délivrer des laissez-passer consulaires, ce qu’elle rechignait à faire jusque-là. Toujours selon nos informations, Emmanuel Macron prévoit de faire la même chose avec les autorités marocaines et algériennes. Il faut savoir que 70% des 231 étrangers radicalisés que la France veut expulser sont des ressortissants des pays du Maghreb, sans compter ceux qui viennent aussi de Tchétchénie.
Un appel à la veille d'une tournée de Gérald Darmanin
Ces coups de fil présidentiels ne sont pas donnés par hasard : ils interviennent juste à la veille de la tournée du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui doit notamment se rendre à Rome, Alger, Malte ou encore Tunis. Et si les choses n’avancent pas dans le sens souhaiter par Emmanuel Macron, le chef l’Etat se réserve le droit de serrer la vis. Il dispose de deux leviers pour cela : en agissant sur les visas délivrés chaque année pour ces pays, mais aussi en réduisant l'aide financière de la France à ces pays.
Si les actes suivent les intentions, ce serait alors un véritable tournant pour la diplomatie française, puisque pour la première fois elle serait obligée d'aider à la maîtrise de l'immigration. Une décision inédite pour que ce qui était jusqu’alors un tabou pour la diplomatie française.
Par Louis de Raguenel, édité par Ugo Pascolo
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