La chute de Galani, Anjouan Les efforts du gouvernement concernant les énergies renouvelables méritent d’être encouragés, car pour la p...
La chute de Galani, Anjouan |
Les efforts du gouvernement concernant les énergies renouvelables méritent d’être encouragés, car pour la première fois un gouvernement comorien a engagé des projets de parcs de panneaux solaires conséquents, afin de réduire la dépendance à l’énergie faucille.
Force est de constater que l’énergie solaire est prioritaire à Ngazidja où des panneaux sont en cours d’installation, par contre il n’est pas le cas pour Mohéli et Anjouan où l’hydroélectricité demeure la source énergétique prioritaire.
Ngazidja avec ces grands espaces non habités et non arables présente des atouts sérieux pour une indépendance énergétique avec l’installation de parcs de panneaux solaires sur toutes les régions de l’île. Il sera ainsi évité le danger du fioul lourd et les incertitudes de la géothermie par rapport aux risques sismiques artificiels et à d’apparition d’eau salées faute de nappes phréatiques d’eau douce, tel a été déjà le cas en Allemagne. A savoir que la réussite d’un projet de géothermie ne peut être appréciée qu’après la fin effective des installations. Il s’agit en effet d’une technologie aléatoire mais qui pourrait être réalisé sur l’ensemble du territoire et non pas seulement au pied d’un volcan actif mais sa réussite de l’exploitation est incertaine.
A Anjouan et à Mohéli, la place de l’énergie solaire est très limitée faute d’espaces suffisants pour installer des parcs de panneaux. Ainsi dans ces 2 îles l’énergie solaire ne peut être qu’une option de second choix.
Sans aucun doute, prioriser l’énergie solaire à Anjouan et à Mohéli au détriment de l’hydroélectricité est une erreur stratégique qu’il faille dénoncer sans aucune arrière-pensée politique. En fait, les gouvernements successifs n’ont aussi rien fait concernant ce projet hydroélectricité par conséquent personne ne peut se prévaloir d’avoir mieux fait. Les militants aussi obnubilés par les querelles politiques pour défendre chacun leur clan, ne se sont jamais intéressés des projets de développement des énergies renouvelables. Or ils ne manquent aucune occasion pour polluer les réseaux sociaux avec des propos sectaires et nauséabonds.
Au moment où il existe un bon projet pour l’hydroélectricité à Anjouan et à Mohéli, lequel prévoit plus de 8 Mégawatts, sur 4 centrales dans chaque île, prioriser d’autres projets tel est le cas aujourd’hui avec les travaux en cours sur la centrale de Lingoni me paraît inopportun et dangereux car il ne faut jamais mettre ses œufs dans le même panier en confiant ce projet à la même société qui a installé les panneaux solaires.
Il risque d’y avoir un conflit d’intérêts par rapport à une éventuelle situation de monopole sur 2 sources d’énergie différentes par leur conception comptable, leur mode d’exploitation et leur durée de vie. Comme les sources d’énergie appartiennent exclusivement à une société privée seule habilitée à choisir sa stratégie de développement ce producteur d’électricité privilégiera à juste raison, d’abord ses propres intérêts avant ceux de l’état acheteur.
Comme l’ état Comorien avec ses moyens très limités ne peut ad-aeternam continuer à subventionner l’électricité à hauteur de 65%, il sera obligé de se soumettre à la loi du fournisseur de l’électricité quel qu’il soit son étiquette.
Personnellement, je n’ai pas de leçons à donner aux décideurs de notre pays ni à qui que ce soit, mais en ma qualité de simple citoyen, je ne peux que m’exprimer avec modestie sur la dérive stratégique du gouvernement concernant sa politique énergétique. Car je crois au principe de préserver les bijoux de famille et de ne pas tout céder afin de ne pas perdre un pan de la souveraineté nationale.
En effet, il serait licite que le gouvernement soit actionnaire dans toute ces sociétés afin qu’il puisse avoir un droit de regard et de d’intervention par rapport aux choix de leur politique énergétique. Aussi, faudrait-il éviter toute situation de monopole, en attribuant le projet hydroélectricité à une autre société qui n’est pas celle qui a installé les panneaux solaires.
Enfin, je dois rappeler que ma contribution est apolitique et totalement désintéressée. Il s’agit ni plus ni moins d’un appel de détresse pour réveiller les consciences de nos politiciens au pouvoir et dans l’opposition ainsi que les citoyens qui passent tout leur temps à se disputer pour la conservation ou la reconquête du pouvoir, au lieu de se préoccuper des problèmes vitaux dont souffre le comorien.
Aussi, je ne peux pas me lasser de rappeler que la salade politique comorienne ne m’intéresse guère, mais je ne peux pas oublier d’où je viens, d’où ma démarche citoyenne et désintéressé pour œuvrer à distance en faveur de l’affranchissement de la misère, de tous ces gueux, victimes des dérives de leurs décideurs successifs depuis plus de quarante-cinq ans maintenant.
Docteur Abdou Ada Musbahou
Chirurgien (France)
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