Les Comores ont énormément régressé dans tous les domaines depuis la mascarade électorale du 24 mars 2019, ce qui nous a légué des dirige...
Les Comores ont énormément régressé dans tous les domaines depuis la mascarade électorale du 24 mars 2019, ce qui nous a légué des dirigeants de fait.
Les autorités actuelles ont su transformer en réalité leur utopie de se voir élire au plus haut sommet de l'Etat grâce au soutien précieux qu'elles ont obtenu de l'ancien Président des Comores, l'honorable Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.
Dieu seul sait combien ils étaient contents de ce soutien électoral de poids, sautant comme des singes car pour eux le soutien du Président Sambi équivalait à coup sûr à la victoire.
L'utopie devenue réalité, nous n'avons pas tardé à être témoins de l'ingratitude attendue et de l'arrogance insensée de ceux qui, hier, ne faisaient que sourire pour séduire.
Dès le premier rassemblement organisé à Ajao pour remercier l'électorat, les comoriens ont définitivement perdu leurs illusions. Ils ont vite compris que l'alliance, qui suscitait beaucoup d'espoir, n'était qu'un mirage.
Et la suite, nous la connaissons avec notamment l'emprisonnement injustifié et ridicule de l'homme politique le plus populaire du pays et de tous les autres politiciens capables de menacer l'actuel régime.
Deux faits majeurs doivent retenir notre attention. Ils sont la preuve - si besoin est - que les Comores ont fait un grand bond en arrière.
Il n'est un secret pour personne qu'en politique des négociations sont menées entre différentes formations politiques et des promesses sont faites pour nouer une alliance.
Entre le régime actuel et le parti politique à l'origine du succès électoral, les choses se sont passées en deux étapes. D'abord, une rencontre a eu lieu à l'hôtel Al-amal et des engagements solennels ont été pris, le coran tenu à la main. Ensuite, un grand rassemblement a été organisé au stade de Missiri comme pour prendre le peuple à témoin par rapport aux engagements susmentionnés.
Nous n'ignorons rien du sort réservé à ces engagements solennels et des humiliations infligées par la suite aux barons du plus grand parti du pays pour tuer en eux tout espoir de se voir un jour arriver à la tête de l'Etat, ce qui était pourtant le principal engagement pris à l'hôtel Al-amal.
L'autre fait marquant qui ne doit pas nous laisser de marbre n'est autre que le non-respect des lois de la République. Depuis 2016, un seul homme se permet de décider de tout. Il s'est placé au dessus de la loi. Il dissout des institutions mises en en place par la Constitution et ce à travers de simples décisions tout en montant des scénarios dans une tentative de justification.
Il nomme les Gouverneurs et les Députés en organisant des mascarades électorales dénoncées par tous. En fait, il essaie de s'inventer une popularité alors qu'il est conscient qu'il n'en a aucune. Quelle auto-torture morale!
Il convient de rappeler que tout le monde pourrait diriger le pays d'une main de fer mais que c'est la sagesse et la propension à respecter les lois de la Nation qui font qu'on reste humble.
Les humains se distinguent des animaux par la soumission à la loi. Et honteusement c'est la loi de la jungle qui règne actuellement aux Comores. Au passage, la démocratie a pris un coup dur et fatal. On dirait qu'elle est atteinte par le coronavirus."
Babayou Houmadi
COMMENTAIRES