Chers compatriotes, chers collègues du corps médical Depuis la déclaration de l'OMS qualifiant le covid-19 d'une pandémie à p...
Chers compatriotes, chers collègues du corps médical
Depuis la déclaration de l'OMS qualifiant le covid-19 d'une pandémie à porté mondiale, j'ai attendu la réaction, en vain, du corps médical face à l'ingérence de l'État sur cette crise sanitaire sans précédente qui menace sévèrement l'humanité et qui malheureusement a déjà emporté un nombre important du personnel soignant.
Les médias mahorais et certains médias locaux portent des allégations infondées sur la présence de coronavirus dans notre territoire. Nos autorités tentent le rejet de leurs allégations également par des justifications infondées. Elles nous rassurent par des discours vides sans aucun test, une situation qui renforce malheureusement le doute chez toute personne capable de raisonner.
L'ONM, l'ensemble du corps médical : médecins et paramédicaux, il est temps de réagir, vous devriez vous soulever, vous êtes au premier ligne donc plus exposés que toute autre personne y compris l'État. Demandez à ce dernier de vous fournir les moyens nécessaires pour faire votre travail, les kits de protection et de dépistage (TDR, PCR) doivent être mis à votre disposition de tout urgence.
Le soignant doit penser à sa santé avant celle des autres, un médecin malade ne peut pas soigner.
Si l'État n'est pas en mesure ou ne se donne pas la possibilité de confirmer ou infirmer la présence du coronavirus dans le pays et d'assurer votre protection malgré les multiples aides qu'il a reçu, abandonnez les hôpitaux, restez vous, sauvez votre vie et celle de vos proches.
FAHAR Bachirou, interne en médecine humaine de la faculté de médecine à l'Université d'Antananarivo.
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