Pour des raisons purement personnelles et pour marquer une certaine réserve, il y a des informations que j’ai choisies d’occulter. En plu...
Pour des raisons purement personnelles et pour marquer une certaine réserve, il y a des informations que j’ai choisies d’occulter. En plus, sachez que tout ce que j’avance n’a pas pour objectif de maquiller ses défauts en tant que personne ni en tant que personnalité politique.
De toute façon, d’autres pourront forcément donner une différente version des faits ou de la personne. En effet, en tant qu’être humain et ayant été voué à évoluer d'une société surement sa personne comme sa personnalité à travers sa vie sociale ne pourrait faire l’unanimité, raison pou laquelle je ne prendrai pas partie dans l’exercice que je me suis donné à faire. Même si cela sera difficile pour moi du fait qu’il s’agit de mon père.
A l’âge de 19, 20, 21 ou 22 ans je ne saurai être précis en tout cas c’était dans cette tranche d’âge, Ibrahim HALIDI fut régent sous la présidence ALI SOILIHI pendant à peu près 45 jours. Un acte de la part du Mongozi qui montrait l’estime qu’il accordait à sa personne. Pourtant sous la même autorité le jeune révolutionnaire était condamné à mort pour s’être ouvertement opposer à l’autoritarisme qui caractérisait le régime. Heureusement il sera gracié plus tard. Il fut tout de même placé en résidence surveillée dans son village natal Bandracouni, dans la région de Newmakélé.
Après le coup d’Etat qui a permis le retour du président Abdallah au pouvoir, il fut encore emprisonné. Il fut par moment libéré afin de passer l’examen du baccalauréat puis remis en prison. Il réussit l’examen contre toute attente et le gouvernement de l’époque s’est vu contraint de lui octroyer une bourse d’étude pour partir à l’étranger. Quand il sera rentré, il devint professeur de philosophie et il fut élu 3 fois député dans sa circonscription.
Sous la présidence Djohar, il devint Premier Ministre, le seul dans l’histoire de notre jeune Etat à être investi de cette fonction grâce à une majorité parlementaire comme le régime semi-parlementaire l’instituait. En effet, l’Union pour la Démocratie et la Décentralisation était sortie vainqueur des élections législatives avec une vision politique et idéologique qui a probablement conduit au séparatisme des années fins 90.
Arrivé à la tête de la primature, un pays ami lui proposa de nommer au poste de Ministre des finances Caambi ELYACHOURTU.
Il lui manifesta son opposition. Le pays en question revient à la charge et M. le Premier Ministre lui proposa contre cette proposition de nomination le paiement de 3 mois au fonctionnaire comorien. Et le pays ami accepta le deal. Par ailleurs, ce qui lui a valu un bref passage à la primature vint de celui qui assurait la magistrature suprême. Puisqu’il s’agit d’abord d’une proposition à un porte-feuille que le PM jugea népotique.
Ensuite, le refus de percevoir le salaire de PM qu’il jugeait faramineux comme ceux des hautes fonctions du pays qu’il jugeait en décalage avec le quotidien des comoriens et il invita le président de se pencher sur le cas.
Malheureusement pour lui, il n’a pas eu le soutien qu’il attendait et il s’est finalement incliner. Enfin la motion de censure qui l’a démis de ses fonctions fut entre autre aussi à cause d’un braquage... Il fit 6 mois en tant que PM.
Après quelques années, Taki arriva au pouvoir, puis et puis... Une chose importante à retenir. Il a été contre le premier débarquement à Anjouan et suggérant le dialogue au président. Ce qui lui a valu le sobriquet de « massaluva ».
Et Azali arriva au pouvoir. Il a décidé de rentrer à Anjouan alors que ses amis lui déconseillèrent fortement cette idée. Mais il considérait que les anjouanais n’avait pas compris le sens de la décentralisation que les accords de Fomboni avaient consacré et qu’il fallait orienté l’opinion publique anjouanaise sur l’opportunité que cela constituait sans tourner le dos à l’union.
Il parait qu’il a été appelé à faire partie du gouvernement Azali mais il fallait trouver une solution à la crise qu’avait causé le séparatisme. Il rentra donc pour constitué une opposition à Mohamed Bacar. Rôle qu’il a su tenir jusqu’aux élections présidentielles de 2006. Pour beaucoup Sambi est sorti largement vainqueur à ces élections pourtant la réalité est autre puisqu’il est sorti premier aux primaires à Anjouan grâce à l’annulation d’une quarantaine de bureaux de vote dans le Nwemakélé.
Ibrahim HALIDI s’était même trouvé 4ième au profit de CAAMBI alors que le candidat Halidi avait battu ce même CAAMBi dans son fief, la circoscription de Mutsamudu. En effet, la réalité était que le candidat Halidi qu’on qualifie « l’éternel perdant » avait fini premier dans les urnes malheureusement la Cour en charge des élections avait décidé autrement.
Sambi devient alors président de la République, et toute personne éclairée avait compris que l’homme au turban avait des ambitions tendant à s’éterniser au pouvoir et de dépouiller les accord de Fomboni.
Alors il fallait à Halidi de s’opposer au projet de Sambi, parce que pour lui ce serait une erreur monumentale que ce soit un anjounais qui remet en cause la Constitution issue de la crise séparatiste. Il fallait encore investir l’avenir dans la décentralisation tout en essayant de trouver des solutions pour la cohésion nationale. Il s’allia donc à Mohamed Bacar. Malheureusement l’issue fut celle qu’ils n’attendaient pas.
Après le débarquement il fut encore emprisonné et Sambi dans sa stratégie de contrôler Anjouan, il fit émerger une personnalité politique dont l’objectif est de reprendre la Région de Nwemakélé sous l’influence de l’adversaire. Il choisit donc Moussa Toyib...
Maintenant Azali lui donne raison parce que tout ce que SAMBI a fait politiquement il le fait manu militari.
Pour ne pas être long, je veux juste finir en précisant que le M. n’a jamais été accusé de détournement jusqu’alors, il n’a pas construit des villas parce qu’il a toujours été attaché à son village et à la réalité dans laquelle vit la plupart de ceux et celles qui ont toujours voté pour lui. Il aimait toujours aller travailler la terre tout en tentant de se faire comprendre. Enfin, je pense qu’il est « un soilihiste rattrapé par la réalité du pays ». Prompt rétablissement paternel !
Nezif-Hadj Ibrahim Halidi
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