La présence des autorités comoriennes et des politiques à l’inauguration du Bateau Fatma, est une démarche citoyenne qu’il faille saluer....
La présence des autorités comoriennes et des politiques à l’inauguration du Bateau Fatma, est une démarche citoyenne qu’il faille saluer.
Il me paraît légitime de saluer la présence des autorités comoriennes et des politiques de tous bords à l’inauguration du Bateau, car il s’agit d’une reconnaissance de l’importance des armateurs comoriens dans le développement de notre pays.
Un projet à saluer car il s’agit d’un bateau robuste qui est conçu pour le transport des passagers, des marchandises et des véhicules, qui assurait les liaisons entre le continent et l’île d’Ouessant toute l’année y compris en période de mauvais temps en mer d’Iroise.
Je ne saurais qu’encourager son armateur que je connais personnellement, pour son sérieux et sa rigueur pour avoir travaillé avec lui dans le domaine de l’exploitation maritime et du droit maritime en collaboration avec ses amis.
Néanmoins, il faut reconnaître que la concurrence déloyale des bateaux étrangers qui assurent illégalement le cabotage dans l’archipel constitue l’obstacle majeur de ce nouvel armateur qui risque de connaître le même sort que ses prédécesseurs si rien n’est fait dans le respect des lois en vigueur en matière de navigation maritime.
En effet la loi est claire et ne souffre d’aucune ambiguïté. Le cabotage est réservé aux armateurs Comoriens donc aux nationaux tel est le cas partout dans le monde.
Le soutien des autorités comoriennes ne doit pas se limiter aux discours creux et aux prières. Il appartient donc aux autorités de faire appliquer la loi en vigueur, rien que la loi pour protéger les intérêts des citoyens.
En effet, il s’agit d’un pan de la souveraineté nationale et de l’économie qui est cédé aux multinationales dans l’indifférence totale des politiques au pouvoir et dans l’opposition.
Il faut rappeler que les armateurs comoriens ne pourront en aucun cas concurrencer des sociétés qui bénéficient des monopoles dans certains trajets et d’une subvention du gasoil.
Au moment où la navigation maritime aux Comores, un savoir-faire ancestrale est en voie de disparition pour cause de concurrence déloyale, il échoit aux autorités de prendre leur responsabilité pour faire respecter les lois de la République en matière de cabotage.
Aussi faut-il interdire aux bateaux étrangers d’assurer du cabotage dans l’archipel, en les invitant à assurer uniquement le transport international.
Docteur Abdou Ada Musbahou
Chirurgien France
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