Ça sonne le début de la fin. La tyrannie est en voie de flexion. Sinon il est temps de se poser des questions sur des consciences, quand ...
Ça sonne le début de la fin. La tyrannie est en voie de flexion. Sinon il est temps de se poser des questions sur des consciences, quand ça parle de responsabilités. Le colonel Azali, comme tant d’autres politiques ou autorités comoriennes, a du mal à placer les mots aux endroits convenables.
J’ai suivi accidentellement le discours du colonel Azali, prononcé à l’occasion de la célébration du Au’wal muharram, le premier 1erSeptembre 2019. Il a été clair que s’il ne préméditait pas l’insulte à la conscience des comoriens, la cécité est de mise. Évoqué le mot réconciliation. D’abord, le mépris avec lequel il prétendait bercer perfidement la communauté comorienne de l’étranger, comme s’il a à faire avec des écoliers, ne se mesurait uniquement qu’à son intention.
« La paix, son mot magique »
Cette chanson, qui a débuté avant celle de « wasaya wadja wasaya kwadjadja...» et« shinu iyara shahe mabwana...», par la bouche du tyran, commence à dégager des signes. Paix, un des thèmes de sa campagne électorale de 2016. Et c’est le premier engagement devant le peuple, jalonnant la trahison du colonel à ce dernier. Mais en réalité, comment peut-on chanter le mot « Paix », alors que le sang roule dans ses veines avec des composants désastreux ? Et la trahison ne peut être tolérée qu’une seule fois. « Tu m’as trahi une fois, honte à toi, et la deuxième fois, honte à moi ».
« L’architecture du désastre »
Ce colonel et ses hommes, s’indiffèrent du bien être des citoyens et de la Paix de ceux-ci. Leurs mégardes face aux citoyens comoriens est un sentiment réel. Oui depuis des lustres, le pays va mal, mais depuis l’an 2016, il va beaucoup plus mal. Seul, le colonel a permis à la corruption, en supprimant la commission de lutte contre ce fléau. Il a supprimé la Cour constitutionnelle. C’est là où l’entorse de cette paix a commencé. Avec le colonel, un climat de terreur est instauré : secte de vols et de corruption, gouvernance de farce, équipe d’hommes et de femmes rusés… tous ceux-là actent la rupture entre le peuple et l’Etat donc les institutions. Et la chanson « Paix » continue et pourtant une Paix ne s’instaure pas en rengaine. C’est bien le cœur qui la véhicule, or tout est visible que le cœur du colonel et de ses hommes se fâchent avec la Paix.
« Paix de Paix sans justice »
La pouvoir, tue, emprisonne des innocents, arrête des gens arbitrairement, nourrit la population avec les théories des complots. Ces méthodes perverses confirment le désamour du colonel et son clan au peuple comorien. Plus de treize personnes mortes sous régime tyrannique. Aucune fois la justice, lève son petit doigt pour le peuple. On ne compte pas les blessés. Les détournements de fonds par les hommes et femmes hautement placés du pouvoir en place, passent sous les yeux fermés cet appareil judiciaire. A balles réelles émanant des forces de l’ordre, des militaires et civiles sont assassinés. Commandant Fayçal Abdoussalam, Nasserdine Moutu, Nassor Salim, Hamada Said Gazon... sans oublier les trois faux rebelles de la Médina de Mutsamudu, les prisonniers de Barakani et de Badjo-Moheli… pour ne citer que ceux-là. Et de tous ces cœurs enlevés par le pouvoir en place, dont des innocents… la justice reste insensible.
« Se réconcilier avec qui ? »
Des hommes et des femmes arrêtés, enfermés dans des geôles sans procès ni rien. Sans aucune notion de pourquoi ils sont placés en détention… et quelques temps après ils ont relâchés. Une vraie prise d’otage. Et car cela ne va toujours pas s’arrêter, la chanson « Paix « du colonel et ses Ulémas, n’est qu’un sable mouvant pour ensevelir et le peuple et l’Etat. Non, la Paix c’est son départ. « Que les notables de ce pays, nous réconcilient… », Disait le colonel dans son discours. Mais quel canular ! C’est vrai Mr le colonel est convaincu que les comoriens vont lui croire ? Mais laquelle de ses mille et une promesses… tenues est respectée ? L’alliance avec Sambi et Salami, le pacte avec l’île d’Anjouan, les promesses à l’ensemble du pays… le maintien des institutions… aucun de ses engagements n’est honoré. Tous ont suivi le chemin du serment résilié.
Par Said Yassine Said Ahmed
COMORESplus
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