Les députés n'ont pas à répondre à une " habilitation " émanant d'un Azali, illégitime. Le choix le plus cohérent et co...
Les députés n'ont pas à répondre à une " habilitation " émanant d'un Azali, illégitime. Le choix le plus cohérent et combatif est de faire un communiqué pour réaffirmer l'absence d'un pouvoir légitime et se solidariser avec le peuple qui manifeste contre le pouvoir volé le 24 mars 2019 et la dictature du potentat AZALI.
Il ne faut pas tergiverser encore, comme on a pu le faire avec l'expression " ngara hale pinda no rivuke " pour se retrouver dans la mascarade du 24 mars 2019, une suite de la mascarade référendaire et de la décision du 12 avril 2018, ce coup d'État constitutionnel du transfert de la cour constitutionnelle vers la cour suprême.
On ne peut pas se renouveler dans une kyrielle d'erreurs. Soyons cohérents, " Azali n'est pas notre président ". Tout ce qui est fait par le pouvoir de fait se réalise par la force et non dans des règles démocratiques et légitimes d' " habilitation ". Qu'il le fasse dans la force, comme il l'a fait quand l'habilitation lui a été refusée lorsque il voulait se permettre de modifier le code électoral !
Simplement, cette fois les députés doivent mesurer le sens de la communion- communication ouverte par les courtisans de Beït Salam. Si vous y allez dans son machin " d'habilitation ", in fine , vous habilitez son pouvoir, c'est à dire vous le légitimez , même si vous votez NON, dans la majorité.
Nous, qui manifestons depuis le 28 mars 2019, ne pardonnerons pas ce couac de nos députés, s'il devait avoir lieu. Ils peuvent toujours gagner en légitimité populaire par ce communiqué de réaffirmation sur l' impasse politique que se livre Azali.
Nous revendiquons le départ de Azali car il n'y a pas légitimité du pouvoir. Point . Nous appelons à un pouvoir de transition qui aura la vocation de parvenir à " un ordre constitutionnel " , suivant le principe des accords de Fomboni de 2001, lesquels accords tournent sur l'idée d' une présidence tournante ( à mandat unique ) et d'une ( relative ) autonomie des îles dans un État unitaire.
Par Nourdine Mbae, un des organisateurs des manifestations en France
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