Qui l’aurait cru? Il ya 44 ans, notre cher pays a déclaré, d’une approche unilatérale, son indépendance, l’événement le plus détermin...
Qui l’aurait cru?
Il ya 44 ans, notre cher pays a déclaré, d’une approche unilatérale, son indépendance, l’événement le plus déterminant pour le devenir de notre peuple.
Le chemin parcouru a été très dur à suivre mais, il n’est nullement question d’émettre le moindre regret, si ce n’est de n’avoir pas réussi à transformer la fierté en dynamique de pouvoir de progrès irréversibles.
Pour celles et ceux qui campent dans la négation en mordant leur langue pour tenter un contre-la-montre de l’Histoire, celles et ceux-là mêmes qui osent dire qu’il n’était pas temps de se libérer du joug colonial, que le pays n’était pas préparé, que l’on a rien fait de notre souveraineté ou toute autre débilité, laissons-les ronfler leur dégénérescence.
Mais, que les nouvelles générations sachent que cette indépendance a été le fruit d’une lutte populaire pacifique qui a surpris le monde entier par son triomphe considéré spécifique.
Certes, nous avons été victimes de notre succès en n’ayant pas été en haute mesure de nos responsabilités historiques par l’absence cruelle d’une vision politique et économique de long terme, mais tout de même en matière de progrès, nous avons dépassé de loin l’époque coloniale.
Dans le domaine des infrastructures, de politique sociale, d’ouverture au monde, il n’y a pas de comparaison mais, de changement radical.
Il en est surtout de même pour ce qui est du développement des ressources et des capacités humaines, nous sommes dans les rails du progrès.
Pour ce qui est de la restructuration politique, nous connaissons encore des problèmes graves de recomposition de l’intérêt général, de redéfinition de la solidarité nationale et de pérennisation des bases républicaines.
Nous fonctionnons encore par le logiciel néo-colonial en matière de gouvernance, peut-être du fait que nous n’avons pas réussi à construire une architecture politique pour le pays mais, avons cédé à la facilité de faire de la politique un processus d’opportunités de pouvoirs qui passent.
À croire, malheureusement, que les progrès économiques, technologiques et sociaux que nous connaissons sont en décalage criant avec ce qui devrait être le socle de la république, une dynamique politique et une force juridique appropriées, intégrées et largement partagées par le peuple et sa hiérarchie constituée.
Dire qu’après 44 ans d’indépendance nous sommes en train de nous battre entre nous pour un État de droit, que nous sommes en combat entre nous pour les libertés, que nous nous divisons dangereusement pour des choix de développement et que nous nous affrontions inéluctablement pour un changement de système, ne fuyons pas les étapes de l’histoire, nous sommes en phase d’une nouvelle révolution.
Probablement, un demi siècle qui meurt pour un millénaire qui commence.
Joyeux anniversaire dans la volonté.
Par DINI Nassur
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