Encore une fois sur le problème de l'eau Vous êtes nombreux à s'être intéressés à mon post Sur les eaux des ravines. Ça m...
Encore une fois sur le problème de l'eau
Vous êtes nombreux à s'être intéressés à mon post Sur les eaux des ravines. Ça m'encourage à en parler un peu plus. Et ce, en prenant l'exemple de Singapour. La cite-Etat Singapour, d'une population d'environ 5 millions d'habitants, est sans cours d'eau.
Lorsqu'elle s'est séparée de la Malaisie au début des années 60, un accord avec la Malaisie lui garantissait la vente par la Malaisie de 40% de ses besoins en eau. Et les 60% qui reste alors ? Singapour a dû développer une politique hardie pour résoudre l'épineux problème de l'eau, en développant une stratégie dite des quatre robinets nationaux : l'achat à partir de la Malaisie, le traitement des eaux usées, la collecte des eaux de pluie et le dessalement de l'eau de mer.
En matière d'eau de pluie, un réseau de collecte sillonne tout le territoire. L'eau de pluie est ainsi stockée dans des grands réservoirs et est traitée pour être distribuée. Est-ce qu'on peut imaginer la quantité d'eau de pluie qu'on peut recueillir à partir du ruissellement sur nos routes goudronnées dans les hauteurs ?
Ça m'arrive souvent de m'émerveiller face au spectacle de ruissellement des eaux de pluie le long de la route Tsinimoichongo/Makorani, Dembeni /Panda et Nyumamilima Badjini/ Nyumadzaha par temps de forte pluie.
Et ces aux qui devalent nos " zikombe " dans des villes comme Vouni Bambao, Nyumadzaha Bambao et bien d'autres ? S'agissant du dessalement d'eau de mer, le coût en énergie s'est considérablement réduit avec la technologie du dessalement solaire en vogue de nos jours dans bien d'endroits.
Pour vous donner un exemple, une usine de dessalement solaire à été inaugurée récemment à Rodrigues ( Maurice) produisant 80 000 litres d'eau potable par jour pour un coût de réalisation de 600 000 euros dont environ 400 000 euros supportés par l'Union Européenne. Du dessalement solaire se prête bien dans l'extrême Sud de Ngazidja, Dimani et Domba, connus pour un fort taux de stress hydrique et dont le taux de salinité est faible ( eau saumâtre).
Que faire pour promouvoir une réelle avancée dans ce domaine ?
D'abord le choix de l'expertise : Singapour doit beaucoup nous intéresser là-dessus, d'autant plus que les relations diplomatiques entre la cite-Etat et nous sont très bonnes. Ensuite, il faudra mettre en place une plate-forme citoyenne d'études et conseils sur la problématique de l'eau à Ngazidja en particulier.
Je serai de la partie pour ceux à qui ça intéresse.
Par Aboudou Soefo
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