La question se pose tant les dés semblent pipés ! Un coup pour rien ou une occasion néanmoins d’initier des débats de fonds indispensable...
La question se pose tant les dés semblent pipés ! Un coup pour rien ou une occasion néanmoins d’initier des débats de fonds indispensables ? Là encore les signaux sont au rouge. Rien n’indique que la bataille électorale mettra en jeu des programmes. Certains candidats se sont engagés à présenter des propositions.
On attend … L’organisation de jeunesse NGOSHAO cherche à faire parler les candidats dans le cadre de débats contradictoires comme elle l’avait tenté en 2016 sans trop de succès.
Et pourtant le pays va mal. Les satisfecit sur l’énergie électrique et les routes ne peuvent pas masquer la réalité de l’État comorien dont on se dispute la présidence. Tout se passe dans une sorte de danse macabre entre clans se succédant au pouvoir, soif insatiable de richesse et de pouvoir. Les choses semblent prendre un tour plus dramatique cette fois-ci au regard des ambitions démesurées d’un clan et en conséquence de l’âpreté des règlements de compte entre compères !
Au regard des 44 ans d’indépendance, on en vient à se demander si l’État comorien ne serait pas un concept creux, subtilement distillé par le colonialisme français et dont l’objet fut de mettre en place les bases de la domination néocoloniale, un système qui permet à la France de toujours garder la main. Un appareil aux mains de prédateurs qui pillent les biens publics, punissent qui ils veulent quand ils veulent sans aucune contrainte.
On comprend pourquoi le Comorien ne s’identifie nullement à cet État. L’appartenance fondamental pour l’immense majorité c’est le quartier, le village, la région, l’île.
La faillite de l’État comorien se mesure à son incapable à assurer ses fonctions dites régaliennes. La santé, sanctionnée sans appel par le tourisme sanitaire des Comoriens. L’éducation, le public en déliquescence, le privé une jungle commerciale.
La justice, laquelle ? Celle des tribunaux ou celle des Cadis ou celle des notables. Une situation ubuesque qui fait la part belle à la corruption, au clientélisme, au népotisme et à la prévarication.
Sommet de l’incurie : un État comorien toujours à la quête du nombre de ses agents, ne disposant pas de statistiques fiables et complètes dans aucune sphère de l’activité économique et sociale et donc incapable d’élaborer un plan de lutte contre la pauvreté. Un État sans vision autre que des slogans démagogiques du style REHEMANI, NYUMBA ZA MASATSA, EMERGENCE, etc.
Les Assises Nationales se proposaient de soulever ces questions, d’initier un bilan approfondi des années d’indépendance pour ouvrir des nouvelles perspectives au pays. On sait ce qu’il en est advenu. Échec et mat comme chaque fois qu’une lumière apparaît à l’horizon.
Mais voilà que contre toute attente surgit HURY et son dirigeant ACHMET. Des jeunes audacieux et ambitieux, organisés dans un nouveau mouvement, inconnu jusqu’ici, des jeunes adultes qui parlent aux aspirations profondes du pays. Des jeunes qui veulent renouer avec l’idée de révolution, une révolution nouvelle portant le sceau de leur époque.
Tout n’est pas éclairci pour autant mais il y a déjà un indicateur tangible qui indique s’il en était besoin que l’Histoire continue après le MOLINACO, Le PASOCO, ALI SWALIHI et le FD.
Voilà le vrai enjeu national de ces élections : les destinées de HURY. Le pays va-t-il encore une fois lui tourner le dos par manque de foi en l’avenir ou resserrer les rangs autour du Dr ACHMET pour construire un avenir ?
HURY va-t-il devenir la nouvelle force politique qui portera haut les aspirations du pays à l’indépendance, à l’unité et au bien être ?
Quelle que soit la suite, qui croît en ce pays ne peut que formuler des vœux, souhaiter bon vent à Monsieur ACHMET au mouvement HARAKA UHIME RITAPILIE YENTSI et lui apporter une contribution, aussi modeste soit-elle.
Idriss (24/02/2019
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