À mes frères et soeur de la rédaction d'Al-Watwan, je suis de tout coeur avec vous. Les écueils ont toujours fait partie de cette mai...
À mes frères et soeur de la rédaction d'Al-Watwan, je suis de tout coeur avec vous. Les écueils ont toujours fait partie de cette maison. Mais bien souvent , nous avons toujours pu les surmonter. Je dis nous parce que quelque part, je fais toujours partie de la maison. Même licenciée, mon âme est quelque part nichée dans un recoin de la vieille bâtisse et un jour, mon corps viendra l'y rejoindre.
Aujourd'hui est un jour spécial. Il se pourrait que des journalistes soient licenciés ou suspendus. Un conseil de discipline doit se réunir dans un peu moins d'une heure. Des sanctions devront être prononcées contre les supposés journalistes, rédacteurs du communiqué. Celui-là même qui a dénoncé la modification de la liste des 10 personnalités de l'année. Un choix de la rédaction qui a toujours été souverain jusqu'à il y a quelques jours. Une véritable chasse aux sorcières est en train d'être mise en place.
Je m'adresse donc au Chef de l'Etat avec tout le respect que je lui dois. Je lui dis, avec humilité, que ces journalistes n'ont fait que se battre pour leur liberté d'expression. De choisir.
Je m'adresse au Chef de l'Etat afin de lui faire comprendre qu'il faudrait en finir avec les licenciements injustifiés. Que derrière ces lourdes sanctions, il y a des familles qui en pâtissent. D'autres qui sont anéanties. Le licenciement ne devrait pas être un jeu. Il devrait être la dernière option quand tout, absolument tout a été fait pour éviter d'en venir à de telles extrémités.
Je m'adresse au Chef de l'Etat pour lui faire comprendre que de telles sanctions ne peuvent que plomber son bilan et son entrée en campagne.
En ce début d'année, ce serait criminel de "punir" des femme et hommes, des journalistes qui ont décidé d'écouter leurs consciences.
Courage à tous. Et que s'élève la voix de la raison.
Par Faïza Soulé Youssouf
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