Du boycotte au barrage Empêcher Azali de gagner ses élections dès le premier tour est la plus grande préoccupation de la désormais U...
Du boycotte au barrage
Empêcher Azali de gagner ses élections dès le premier tour est la plus grande préoccupation de la désormais Union de l’opposition. Il a donc fallu placer des candidatures de blocages et des barrages au Président Azali en essayant de bloquer les électeurs de chaque localité de Ngazidja.
Placer des candidats dans presque toutes les régions de l’Ile qui échoit la tournante en est leur stratégie qui, selon eux, consistent à limiter la casse et bloquer Azali de passer dès le premier tour.
Mais cette dislocation de l’union de l’opposition, telle que faite servira-t-elle à ses artisans, leaders de l’union de l’opposition, ou ouvrira plutôt un boulevard à leur concurrent, le président Azali, pour gagner haut les mains ses élections dès le premier tour ?
Toute analyse faite, on trouve que l’opposition s’est mis le doigt dans l’œil car non seulement leur fausse union n’était qu’une chimère mais aussi et surtout ses principaux partis se sont disloqués et ont présenté au minimum deux candidats aux élections présidentielles. Et ces candidats n’ont ni fiefs électoraux dans leur régions respectives et n’en parlons plus d’un quelconque électorat en dehors de leur région.
Malgré eux, ceux qui ont prétendument des fiefs électoraux ont perdu systématiquement leurs alliés et lieutenants, d’hier, qui ont fait d’eux des hommes politiques à caractères nationales.
I- Du candidat de l’UPDC, l’éternel ministre de finances : Mamadou
L’ancien tout puissant Vice-président Mamadou, qui en 2016, a eu le sobriquet « Ye mzé nguena nvuwu » qui ne lui a servi que de son fameux troisième tour a presque perdu tous ses lieutenants qui ont fait de lui un homme fort en 2016 sur l’échiquier politique national.
- De la région de Mitsamiouli-Mboudé avec à sa tête l’indéboulonnable et chouchou de la région l’ancien Ministre Houmed Msaidié ;
- Mbadjini-Ouest à la tête duquel le Docteur Abdoulkarim Mohamed et consort ;
- Moroni, l’ancien DG de l’AIMPSI monsieur Omar Mohamed ;
- De la région d’Itsandra, avec à sa tête plusieurs hauts cadres de la région ; et j’en passe.
A qui profiterait le soutien de ses ex-lieutenants de Mamadou à ces élections anticipées du 24 Mars 2019 car certainement, ils ne sont pas avec lui.
« Yewola mzé ze nvuwu zahé nguiwo bavu ndali ? »
II- Du candidat de Juwa, l’homme au mariage politique : Ibrahim Mohamed Soulé
Ce parti vit son plus grand malaise qui est de plus en plus visible avec ses cinq candidatures aux présidentielles (Ibrahim Mohamed Soulé, Maitre Fahami Saïd Ibrahim, Maitre Mahamoud Ahamada, Saïd Djaffar Elmacely et Achmet Saïd Mohamed) et trois candidatures au niveau du gouvernorat d’Anjouan (Mahmoud Elarif, Député Ben Omar et l’ancien Conseiller de l’Ile Nassim).
Au-delà de ces multiples candidatures, ce parti déjà affaibli, voit ses militants de bases se désintéresser de leur politique car ils ne croient qu’en un seul homme, le gourou Sambi mais pas d’un Ibrahim Mohamed Soulé qui, depuis son élection lors des législatives de 2015 s’est entièrement détaché de ses électeurs Anjouanis de la coulée qui ont fait de lui le seul député ayant gagné ces élections dès le 1er tour ici à Ngazidja.
« Yeyila Juwa nguiyo majoritaire ndahu ? »
III- Du candidat du parti RDC converti en indépendant : Mouigni Baraka
L’ancien gouverneur de Ngazidja et ancien candidat aux présidentielles de 2016 qui n’a même pas voté pour lui-même et qui, par ricochet, s’est autoproclamé « mbaba Wewu » en une période où le pays sombrait dans le noir total, est lâché par la grande parti de ces lieutenants de l’ile de Ngazidja. Et ses lieutenants sont où et avec qui aujourd’hui ? nombreux sont les militants de base qui sont déçus de sa décision de se présenter en candidat indépendant après les avoir rassurés que celui qui est le représentant légitime du parti RDC.
« Ye wola mdru lewo ngudjo voti ndo ? »
Pour ceux qui chantent que Azali sera battu dès le premier tour, qu’ils aient le courage de nous dire ou de nous faire une pronostique du candidat, potentiellement national, pouvant battre Azali et cela même pour un éventuel second tour.
« Ritsi djihadayé watukuf ba yentsoma ndzima ».
Par Tadjidine Ben Ahmed
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