Un étudiant qui manifestait dans les alentours de Beit-Salam a subi des supplices physiques après s’être fait interpeller par la garde pr...
Un étudiant qui manifestait dans les alentours de Beit-Salam a subi des supplices physiques après s’être fait interpeller par la garde présidentielle. Il est actuellement hospitalisé à l’hôpital Caritas Comores.
Mohamed Lamoné était parmi la poignée d’étudiants qui manifestaient devant le palais présidentiel ce matin du 26 décembre. Ils réclamaient le remboursement de leur argent remis au ministère des affaires étrangères à titre de droit pour d’hypothétiques bourses d’études au Maroc.
Alors qu’ils manifestaient pacifiquement, les étudiants sont dispersés et leurs banderoles confisqués par des éléments de la garde présidentielle. Lamoné, seul à être interpellé, « s’est fait attraper par le cou après avoir répondu au militaires que tous les manifestants étaient des chefs », selon un des manifestants qui se confie à nous.
En effet, les soldats voulaient connaître le chef du mouvement. Les étudiants à l’unanimité ont répondu qu’ils étaient tous chefs. Règle à laquelle n’a pas dérogé Lamoné, qui était au téléphone quand la question lui a été posée.
Mal lui en a pris, les militaires connus par leur excès de zèle s’acharnent sur lui. Ils l’arrêtent sans ménagement et le conduit au quartier général du groupe de sécurité des hautes personnalités (GSHP) situé juste devant le palais présidentiel. Là-bas, Lamoné voit son corps se transformer en sac de frappe puis en ballon.
Son origine Mbenienne lui coûtera beaucoup plus cher. Les coups de bottes s’abattent sur lui dans les mâchoires tel une pluie torrentielle. À peine perdu connaissance, il est affalé par terre. Son boubou lui est arraché avant d’être ramené à la gendarmerie nationale où il connaîtra une embellie.
À l’hôpital Caritas Comores communément appelé Monpera où il se trouve en ce moment, Lamoné ne met rien de solide dans sa bouche. Ses mâchoires fonctionnent à peine. Les stigmates visibles sur son corps témoignent de la violence des supplices physique dont il a été victime.
MT
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