La demande d'asile reste faible à Mayotte, département d'Outre-mer où l'immigration crée des tensions récurrentes, et en gran...
La demande d'asile reste faible à Mayotte, département d'Outre-mer où l'immigration crée des tensions récurrentes, et en grande partie générée par des ressortissants de l'Afrique des Grands Lacs, a indiqué vendredi Pascal Brice, le directeur général de l'Ofpra.
"La demande était de l'ordre de 600 l'an dernier", soit une fraction des 100.000 dossiers déposés en 2017 sur tout le territoire, a affirmé à l'AFP M. Brice, alors qu'une mission de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) vient de rentrer de trois semaines à Mayotte où "430 dossiers ont été instruits".
L'@Ofpra vient de terminer une nouvelle mission à Mayotte pour y entendre plus de 400 demandeurs d'#asile venus de l'Afrique des Grands Lacs. Ce dessin a été réalisé par l'un de ces jeunes demandeurs d'#asile. pic.twitter.com/Qyfvx7pSY1— Ofpra (@Ofpra) October 30, 2018
Depuis une dizaine d'années, "la demande d'asile provient pour moitié de ressortissants de l'Afrique des Grands Lacs" - Rwanda, Burundi et République démocratique du Congo - pour lesquels les chances d'obtenir une protection de la France sont élevées, souligne M. Brice.
Mais si le trajet est pour eux plus court que vers la métropole, ces Africains se retrouvent à Mayotte à vivre dans des bidonvilles, "dans des conditions de précarité absolue", ajoute M. Brice. Il appelle les ressortissants des pays des Grands Lacs à ne pas se lancer sur la route vers Mayotte.
L'autre moitié de la demande est constituée par des Comoriens des autres îles, très peu susceptibles d'obtenir l'asile (un taux d'acceptation par l'Ofpra de 17% seulement l'an dernier).
Avec AFP
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