Déclaration L'Union de l'Opposition Comorienne en France et les Organisations comoriennes de la société civile se réjouissent...
Déclaration
L'Union de l'Opposition Comorienne en France et les Organisations comoriennes de la société civile se réjouissent et se félicitent de l’invitation offertes aux Comores par la France pour assister à la commémoration de centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918.
En effet, l’honneur est échue au peuple comorien qui a su donner le sang de ses enfants pour la victoire des alliés de la France de la grande guerre de 14-18 où des tirailleurs comoriens y avaient pris part.
Cependant, la déception du peuple est immense quant à la présence du dictateur putschiste le colonel Azali à cet anniversaire mémorable. Pendant qu'on parle de la paix et de l’armistice, Ĺe président Macron invite l'homme le plus malveillant aux libertés et à la démocratie. Azali assiste à la fête des libertés, alors qu’aux Comores des hommes croupissent en ce moment dans les prisons comoriennes pour des raisons politiques.
Des journalistes perdent leur travail et menacés d’emprisonnement du fait d’exercer honnêtement leur métier. Des députés se voient lever l’immunité pour s'opposer au président Azali. Dernièrement, le gouverneur de l'île autonome d'Anjouan est jeté comme un malfrat en prison soupçonné d'avoir soutenu un mouvement de soulèvement populaire dans son île.
Depuis le début de l'année le chef de l'Etat comorien cumule des actions de protestations contre le énième coup d'État constitutionnel et institutionnel notamment en transférant les compétences de la cour constitutionnelle à la cour suprême. Le 30 juillet dernier, il a organisé une mascarade référendaire dans le but de s'éterniser au pouvoir en supprimant la présidence tournante entre les îles , alors que son mandat doit prendre fin en avril 2021 en laissant la place à Anjouan.
Par ces actes le président comorien veut supprimer de manière abusive l'accord cadre de Fomboni obtenu après des tentatives de sécession. La communauté internationale est le garant dudit accord cadre.
L'Union de l'Opposition Comorienne en France et les organisations de la société civile dénoncent avec la plus grande fermeté la dérive dictatoriale du chef de l'Etat comorienne et réclament :
- La libération immédiate et inconditionnelles de tous les prisonniers politiques,
- Le respect des libertés fondamentales,
- Le respect de la constitution du 23 décembre 2001 issu de l'accord cadre de Fomboni du 17 février 2001,
- La reprise du dialogue rompu par le président avec l'arbitrage de ma communauté internationale.
Paris, le 11 novembre 2018
Union de l'Opposition Comorienne en France
Union de l'Opposition Comorienne en France
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